samedi 25 janvier 2020

Face sur le fil.

Illustre face, illustre, et tout te chante et t’accompagne, un infini sur l’eau, des ratures dans l’air, ô temps suspendu et tout trouve face, face illustre, en toi, tout te résonne et les champs et les monts, vallons et terres arides, un soleil, la soif et l’orage, attendus, illustre, illustre, et sans mesure. Des dents

en sacrifice, les oreilles grondent, du temps, de la tourmente et le repos cherché, cherché. Plus rien ne le trouve sur les hauteurs le souffle tient et les nuages, les nuages se donnent et tout te compose, un élan, un sursaut, un coup au sort, et la soif et le vent aux dents, sacrifiés, pour tout

en haut, tout en haut construire, une tourmente, un volant. Une évidence : le haut te tient, la chance est présente, en haut, en haut, le souffle te tient, et tu reprends et tu contemples, chose claire et œil caché souffle tenu et corde tendue, tu tiens sur le silence, tu tournes à chaque obstacle,

la mémoire cachée, tout travaille encore, cœur élevé, cœur oublié, tu sèmes et tu possèdes, grains levés, courbes serrées et, vibre, vibre, la voix sans âge, cœur oublié et trop tenu, tu serres, tu tiens et tu contemples, au devant loin tu les projettes, du dehors et du dedans, les oreilles

et le cœur, encore, encore plus haut, plus loin, moins court, tout est tendu toujours plus loin, toujours plus long, au calme revenu. Au bouclier tu tiens, tu es armé et du vent amer t’éloignes, infiniment seul, infiniment juste et tu tiens au plus loin les cordes et les fils, ils sont aux grands chevaux

ils sont aux avoines perdues et déplacées, tirées. Sur ce fil tout sèchera, la nouaison, le repli, les ardeurs bien simplement, bien calmement tout sourira et tout te donnera, aux seuls, aux grands, aux plus hauts. Les grands airs, les folies, le sel jeté, la table ouverte, l’âme au violon, le monde.

En quête, y viens-tu, y cours-tu, chaise posée, table tournée, au bord de la fenêtre, le soleil est croisé, il tourne et tient la tête, le fil, la corde, tout ce qui se tait, tout ce qui alarme, tout à tout posé et rendu du plus loin au plus haut, en cœurs défaits, en lits ouverts, en ombres perdues. Les murs oubliés.

Il y a sur ce bord une clarté qui vient, il y a au dehors de la chaleur et tout inquiète et tout promet, les jeux, les rires, le champ clos, un ombre porte, un désir vient, il faut, il faut et tenir et servir et bien protéger, les choses et les gens. Fil tenu, corde tendue, tu te penches et tout commence.

Le souffle te tient la vie, en haut, en bas, les griffes et les coups, le mal et sa torture, tu tiens, tu viens, tu cherches et bientôt tu trouves, soleil croisé, cœur déposé, rien au devant, tout en hauteur, tout est monté et tout se tient, le vent, le calme, on oublie l’amertume, soleil croisé, cœur oublié,

soleil venu, lien arraché, bandeau fermé, silence clos, tu te repères et tu cherches, bientôt tu trouves, en avant, en avant, le ciel est haut, la route est large. Sur le souffle posé, tout tendu, il a trouvé des certitudes, cœurs oubliés, soleil croisé, la vie est courte et au présent, songes clairs et liens défaits.

Tu choisis ta clef et ton ouverture, dents sacrifiées, abandonner pour tout saisir et tout entendre, illustre, illustre, face, je suis au dépôt, en départ, sous ton soleil je t’ai croisée.

08 Août 2014.

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