jeudi 9 janvier 2020

Parfois.

1

Parfois, en marchant, cela arrive, l’idée du pouvoir prend toute la place, parfois en haut, parfois en bas, et tout y va, en avant. Parfois on croise et on tire, le fer, le fil, il y a un échange au long du long, le fil se donne et tout résonne, en haut, en bas, ailleurs, on change, tout passe. Un fil de salive

sur la lame, petit couteau, petit couteau, tout ouvre et tout arrache, tout grandirai, tout porterai, et l’idée et le ton, le pouvoir, le pouvoir et tout coupe, il y a là une belle simplicité et un simple courage, il y a, il y aurai. Un abri pour la tempête : passager ou timonier, tu parles et tu défends, tu tiens

à l’idée, au pouvoir même, timonier dans la tempête, les autres ne se peuvent résoudre, et à se résoudre il faut choisir, et oui et non, et non et oui, tout chante et il faut à l’idée, au pouvoir même, timonier dans la tempête, il faut choisir et oui, et non, et non, et oui, tout chante et il faut résoudre.

2

Bien sûr, bien tôt, bien tant, et tout y penche et tout y va, les heures, les rochers, les insectes oubliés, naïades, sylphes, nymphes, sylvains et faunes, ils tirent sur tout et ébranchent les arbres, aux sources fugitives, aux bois écorcés, aux cœurs énamourés, aux folies abandonnées, ils posent,

se posent et se penchent, et tout y boit et, et, tant d’amour et d’espérance, parfois, parfois, sur une idée simple et obstinée, tu es en tête et tu mènes, timonier, et les autres en sont à se résoudre, oui pour oui, et non pour non, tout y passe et tout y chante, timonier, mais dans la tempête

tu es résolu, et tu penches et tu tournes, le haut pour le haut, le reste pour tout dire et oublier le bas pour le bas, le fort et le tendre et puis l’eau froide des sources et tout penche après chaque tronc, sous chaque écorces, oiseaux saisis, insectes oubliés, naïades, sylphes, nymphes, sylvains

et faunes, tout penche, tout tourne, tout cherche, je t’appelle et je crie où vas-tu vite, et tu cherches sous la mousse, au coin des troncs fendus, sur le lointain, troupeau perdu. Il y a cette idée simple et qui tourmente dans la tempête, le timonier est-il résolu et tout arrive-t-il a les convaincre, je pars

à droite, je pars à gauche et je suis fermement résolu, comme un rocher, bois, vallons et tout y cherche, et la vie et le partage, en haut, en bas, chères forêts, arbres aimés et toute la vie entre les dents et sous la lèvre. Je viens et je cherche la trace de tout cœur, de tout cœur, en toute certitude,

et marchant, je cherche et je tourne, l’idée est simple, le fil est sensible, je suis sur la trace, je suis sur les pas, je te cherche et je te trouve, en haut, en bas, au devant, au-delà, sous l’écorce et sur les feuilles dans les branches, au nid des oiseaux, j’appelle, et j’appelle, et tout retentit, nom, geste,

et timonier dans cette tempête, je résous et j’avance.

25 Juillet 2014.

1 commentaire:



  1. 1

    En marchant
    les racines prennent racines
    ailleurs
    comme un fil bâtit

    la trame du temps
    l’abri du tourment

    des chants s’élèvent de l’ombre



    2

    Les heures grésillent
    parfois elles crépitent sur les rochers
    les insectes sont absents
    les nymphes sont lascives
    et bruissent dans les arbres

    baisers des sources vives sur l’écorce du temps
    les oiseaux sont revenus et enlacent l’air bleu

    des voix sortent des mousses
    prisonnières d’un temps au visage d’enfant
    elles sont dans le tourment

    la vie est en partage
    en éclats de saisons
    dans la main de l’air libre
    sur les lèvres des forêts

    en marchant dans l’instant
    une idée rompt le fil ___ sensible est la trace
    là-haut dans le ciel l’oiseau lance son cri


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