Parfois, en marchant, cela arrive, l’idée du pouvoir prend toute la place, parfois en haut, parfois en bas, et tout y va, en avant. Parfois on croise et on tire, le fer, le fil, il y a un échange au long du long, le fil se donne et tout résonne, en haut, en bas, ailleurs, on change, tout passe. Un fil de salive
sur la lame, petit couteau, petit couteau, tout ouvre et tout arrache, tout grandirai, tout porterai, et l’idée et le ton, le pouvoir, le pouvoir et tout coupe, il y a là une belle simplicité et un simple courage, il y a, il y aurai. Un abri pour la tempête : passager ou timonier, tu parles et tu défends, tu tiens
à l’idée, au pouvoir même, timonier dans la tempête, les autres ne se peuvent résoudre, et à se résoudre il faut choisir, et oui et non, et non et oui, tout chante et il faut à l’idée, au pouvoir même, timonier dans la tempête, il faut choisir et oui, et non, et non, et oui, tout chante et il faut résoudre.
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Bien sûr, bien tôt, bien tant, et tout y penche et tout y va, les heures, les rochers, les insectes oubliés, naïades, sylphes, nymphes, sylvains et faunes, ils tirent sur tout et ébranchent les arbres, aux sources fugitives, aux bois écorcés, aux cœurs énamourés, aux folies abandonnées, ils posent,
se posent et se penchent, et tout y boit et, et, tant d’amour et d’espérance, parfois, parfois, sur une idée simple et obstinée, tu es en tête et tu mènes, timonier, et les autres en sont à se résoudre, oui pour oui, et non pour non, tout y passe et tout y chante, timonier, mais dans la tempête
tu es résolu, et tu penches et tu tournes, le haut pour le haut, le reste pour tout dire et oublier le bas pour le bas, le fort et le tendre et puis l’eau froide des sources et tout penche après chaque tronc, sous chaque écorces, oiseaux saisis, insectes oubliés, naïades, sylphes, nymphes, sylvains
et faunes, tout penche, tout tourne, tout cherche, je t’appelle et je crie où vas-tu vite, et tu cherches sous la mousse, au coin des troncs fendus, sur le lointain, troupeau perdu. Il y a cette idée simple et qui tourmente dans la tempête, le timonier est-il résolu et tout arrive-t-il a les convaincre, je pars
à droite, je pars à gauche et je suis fermement résolu, comme un rocher, bois, vallons et tout y cherche, et la vie et le partage, en haut, en bas, chères forêts, arbres aimés et toute la vie entre les dents et sous la lèvre. Je viens et je cherche la trace de tout cœur, de tout cœur, en toute certitude,
et marchant, je cherche et je tourne, l’idée est simple, le fil est sensible, je suis sur la trace, je suis sur les pas, je te cherche et je te trouve, en haut, en bas, au devant, au-delà, sous l’écorce et sur les feuilles dans les branches, au nid des oiseaux, j’appelle, et j’appelle, et tout retentit, nom, geste,
et timonier dans cette tempête, je résous et j’avance.
25 Juillet 2014.
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En marchant
les racines prennent racines
ailleurs
comme un fil bâtit
la trame du temps
l’abri du tourment
des chants s’élèvent de l’ombre
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Les heures grésillent
parfois elles crépitent sur les rochers
les insectes sont absents
les nymphes sont lascives
et bruissent dans les arbres
baisers des sources vives sur l’écorce du temps
les oiseaux sont revenus et enlacent l’air bleu
des voix sortent des mousses
prisonnières d’un temps au visage d’enfant
elles sont dans le tourment
la vie est en partage
en éclats de saisons
dans la main de l’air libre
sur les lèvres des forêts
en marchant dans l’instant
une idée rompt le fil ___ sensible est la trace
là-haut dans le ciel l’oiseau lance son cri