vendredi 10 janvier 2020

Tout, un œil.

Pourquoi, pourtant, encore, on descendrait et on regarderait au fond, au fond, dans le renoncement, dans la clarté que tu ne partagerais pas, où tu ne faiblirais pas, où tu ne serais pas, tout irait bien, tout irait vite et se ferait et se donnerait et tiendrait, bien sur, les jambes sur, les yeux aux épaules.

Je tombe et je tiendrai, je serai encore, et suffisant et plein de grâce. On se recommande, une couronne offerte, un regard tenu jusqu’au bout, jusqu’au salut de la fin, donnez nous aujourd’hui notre pain, ce jour, aujourd’hui, de ce jour, quotidien, et tout ce qui passerait dans ce jour, entre.

Ce matin et ce soir, le quotidien, du pain et des jeux, ensemble, tout accroche, tout tient et tout enclenche, sur le devant, dans l’escalier, oh une surprise et puis le jour venu, venant, et puis la joie sur la pleine mer, sur le devant, dans l’escalier, dans la brume, tout est en voile, tout est donné.

Sur la terre et dans les airs, les eaux partagées, les points éloignés, les courroies et le cuir mêlés, tout tourne et tout devient. Il se pose et enclenche, la terre, l’eau, l’air, le temps venu, tout est comblé, la vie passée, les yeux perdus, tout est donné, tout est compris, tout en face est.

Tout change et tout y va, au devant, au loin, un mot pour les autres morts, tous, les grands à gorges déployées, trésors découverts, planches sorties de l’eau, arrachées à la fêlure, sorties de tout pour tout entendre, pour tout recommencer, la vie, le vent, les oiseaux dans le ciel, la journée accomplie.

Le travail commencé et les chantiers ouverts, il faut entendre le bruit du fer sur les pierres, le bruit du coup, un pied au sol et une erreur effacée : il découvre et rectifie, il arrache, un œil étrange, une vie au panier, les lois sont abolies, les pieds le tiennent et partagent en deux, le temps, les ombres.

En morceaux, la lumière sous le fardeau, sous la cadence, sous le fil les voiles, les bateaux, les pieds tenus, au fond tout est beau, tout est, et en haut et en bas, il fond, il coule, il se harcèle, et il tire toujours plus loin un œil blessé, rides lourdes, les paupières abaissées, la fin inscrite dans la pierre.

Tout avancerait, tout le comprendrait et tout mentirait aux oiseaux, enfants posés, corps étendus, sans cesser, sans rompre rien, sans drame, sans raison, sans retenue, dominé, il se défait, il s’incline, il est tenu, il est posé, il cherche, tout égratigne.

26 Juillet 2014.

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