lundi 20 janvier 2020

Il faudrait un couteau.

Un peu de clair sur l’onde, du temps passé à tout compter, il nous noie. Il y a de l’ardeur, il y a du courage, le sens est bien venu, la vie pose son poids de pleurs et de craintes, les pieds tordus, la chair pesante, trop, du ciel irrité je vois les plaies et plus rien ne donne le sens, sous la voûte, le fardeau.

La tête, il faudrait compter à minuit, et douze coups et un plus grand silence, tout commence et le vide fait mal, il y a des erreurs, il y du partage, sans toit, sans rien, les yeux ouverts à la terre et à l’ombre. Le calme est retenu, la vie est au repos, en avant, dedans sur l’onde et la fange.

Les pieds tournent ensemble, tout recule, il en sortira une, il en sortira mille, des choses, des images. Du calcul, du repos, de la confiance, le partage est ancien, la guerre pour toujours, ils sont au devant, de tout, du toit, des marches, je fais et je semble, tout se trouve, tout envoie les regrets.

Les échecs, la misère, du temps dans l’escalier, des cœurs oubliés. Il se refuse, il palpite, il ne donnera rien, il jettera sur le fleuve, tout autant, le pain et les cadavres, la vengeance et l’oubli, le pardon et le cadeau, la faim et l’espérance. Il se refuse et cherche, tout dans la solitude, tout au ciel.

Le genou, le poignet, tout accroche, la langue, un massacre, un crane, des enfants sur l’étang éloigné. On pense encore, on ne peut oublier les enfants, éloignés sur l’onde, on se redoute, enfants perdus et morts noyés. Ils passent et tout repasse, les pas, les ornières, la boue et les oiseaux.

Du vaste monde, du triste soir, on ne sait rien, plus, on perd, on a articulé le nom, le cœur, les yeux éblouis, la bouche ouverte et le miroir lointain, la vie est suspendue, la vue est souveraine, tout est attaché, tout est à prendre, on regarde, on lance un défi à la face, très haut et très bas, au temps.

Les fleurs, les serments oubliés, qui parle ici, le vent presse et mord, l’avenir, les saisons, la route, la vengeance, tout est caché dans une petite chanson, un village au bout du monde, chaque porte est pour toujours fermée, ne soyez pas éteints, vivez et faites-le au temps, s’engouffre le vent.

Des rires, des jeux , jetez des cailloux, certains visages le méritent, criblez les et tenez leur nez dans l’onde sale des escaliers de boue, des vagues de regrets, je suis seul et j’hésite entre l’oubli et le pardon, entre, entre, douze coups et un plus grand silence, le vide est écrit, le temps passe, jetez.

Sûrement, des feuilles au soleil, de la boue sous les pieds, il faudrait un couteau.

05 Août 2014.

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