mercredi 1 janvier 2020

Et cependant.

Et cependant, il va venir, de tout il viendra, en bonds, comme une attaque, comme un point volant, une histoire en deuil au dessus des nuages, dans l’ardeur et le vent. Et cependant, pour ne pas perdre la suite, une idée après l’autre, il accueille un regard posé sur l’eau, il y viendra.

Il y sera, et cependant, nous aurons des joies et du mystère, des ardeurs sans contrôle, des rires en cailloux sur la vie, sur ce temps. Y pensant tout, tout tenant à la vie en temps et en espace, tout y viendra, tout y sera, il donnera des yeux et comptera le reste, et cependant plus rien ne comptera.

Et rien ne fait foi, rien n’y a droit, la peur, les berceaux au temps écartelés. Ils sont, posés ils donnent, il contemple, ils viennent, ils sont, et cependant, tout va venir. Il possède, il tient, un cœur magnifique, oui, sur la rigueur, sur la vengeance, oui sur les lois, ô temps compté, ô cœur posé.

Tout y accroche, tout y compose, tout est donné, par crainte, une serrure, les clefs perdues, les yeux ouverts, un éclair, et de vent et d’orage, tout impose ici l’abandon sur la vie, et cependant tout y tient, tout est donné. Une pierre à chaque étage, ruine ou joyau, pour quel souverain, pour quel état.

Au monde, ils viennent, ils pillent et tous traînent l’envers en soi, les jeunes morts, et cependant ils tiennent, sur la mer, sur l’onde, comme un berceau brûlant, comme une couronne d’épines et de muguet, ils tournent et descendent, ces jeunes morts, ces vieux martyrs, tout attire et leur plaît.

La fraîcheur, les coins d’ombre et tout au ciel rayonne, ils y sont, ils y viennent et cependant tout à tenir, tout à broder, tout à fermer, ils y tendront, ils y seront, ils chanteront, en petits rires échangés, en regards espacés, en regards. La vie calculée, les erreurs oubliées, et cependant, va.

Il tient comme le plus vieux qui donne et garde une main, un pied, tout tendus, tout perdus. Il rayonne et commente, son chant plaintif, un monde de surprises et d’émois. Je veille et vous ignorez de cette personne le nom, l’allure, la fermeté, vous êtes, vous venez, tout tenu, tout est rangé.

Un pied sur l’autre, sous de petits drapeaux, sous des amas. Et cependant, il va venir, il nettoiera, il donnera du ciel un peu de récompense, une douce chaleur, soleil ployé. En avant, en partie, il pose, pierre après l’autre les tombeaux au vallon, blanchis de fleurs et de rayons.

Le calme sera bien sûr une nouvelle habitude.

18 Juillet 2014.

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