dimanche 15 mars 2020

Retour, jour tordu. I.

1

Il y a de l’herbe au sol, tout chante, une histoire en appelle une autre. Le temps est vert, les choses se colorent d’une douce lumière.

Sous les feuilles la terre est à l’abandon, gorge sèche. Le rivage au loin fait signe d’approcher, il chante l’herbe tendre.

2

Le chemin est dans l’ombre. La chaleur tombe droite. Grand silence du ciel, ses griffes raient le jour. Tout commence, recommence.

La nuit tire sur le fil. L’air éclate dans l’ombre. Un souffle monte de la terre. Un chant tranche les secondes. L’espoir luit.

Dans la nuit l’étincelle a jailli. Tout est calme. Un refrain teint la nuit de douceur infinie. La terre est en sommeil. La pierre chante la joie.

3

La peau est comme la suie. La peur est sur l’avant. Un ciseau coupe le vent. Les arbres sont apprêtés, ils attendent l’été, le cœur dans les souliers.

L’enfance est là, présente, sans fin, cachée dessous les pierres. Le monde lui ouvre les bras, un monde de renouveau, de pardon, de bonté.


Maria Dolores Cano, 15 mars 2020 à 11:41. ici.

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