samedi 28 mars 2020

Encore aux oiseaux sauvages, deux phrases.

I

D’Egypte et de Saba, ibis et huppes, au-dessus, au-dessus d’un cygne, j’allais encore aux oiseaux sauvages, d’un bras du Nil et d’Érythrée, blanc et noir, on songe, on consent une halte et tu lèves la tête, de Saba et d’Egypte, venus et entendus d’un somme, tout s’éveille et se défend, une histoire ancienne de conquêtes, tu poses tout et tu reprends, les yeux au ciel et la bouche ouverte, l’effort et l’admiration, rives fermées, mémoire ouverte, un bien venu, un tout à raconter, sans peur et pour l’offrande, une huppe envolée, et tout au cœur et tout en force, la bouche ouverte, les yeux levés, tu respires et tu songes, bien éveillé, bien éveillé, un autre vol,
II

des ibis rassemblent les yeux dispersés, tout palpite, ta paupière, ton cœur ému et ta bouche ouverte, une vue, un serrement, tout en toi le sang coule, le cœur à la bouche, le souffle, au fond, au fond, tout s’étendrait, tout se dirait, oiseaux sauvages et cœur ému, tu tiens une image pour la fin, amène un regard sur la clarté, t’amène, tu reprends le temps et le chemin, ta course est inutile, tu ne suis pas ces rives, bord du Nil et détroit d’Aden, tout est à commencer, la mer attire, le vent souffle, tout en contraire et tout dispersé, les forces coulent, ton corps est ferme, la route est mouillée, tu évites les escargots et les libellules, toute en chasse l’Afrique bataille,
III

un tour, un tour encore, au-dessus du cygne, tout en avance, tout étendu, la bouche ouverte, le regard lent, les yeux au ciel, une histoire sans rien, pour rien, pour le monde, vivant et fort, tu regardes et tu espères, un souvenir te prend, dans l’escalier, les oiseaux te poursuivent, un éclat, tout est éclairé, si simple, tu es un peu assis, un peu debout, entre deux rives, le Nil, l’Érythrée, un ibis pour tes pauvres morts et des huppes pour porter une lettre d’espoir, viens, crois en moi, il faut que l’on se dise, l’amour et la joie sont ici, le cœur serré, la bouche ouverte, tu fondes une vie apaisée, des oiseaux de rois et de reines, Salomon et Pharaon, Balqis de Saba, ils retournent les morts à réunir, les amants à assembler.
IV

Une espérance, un tour dans le vide, la joie, l’amour et l’effort, tout est chair et tout est esprit, on tourne d’une rive à l’autre, bras tendus, mains serrées, tu iras loin encore dire : regarde-moi, aime moi, la pluie sur l’eau, dans le soleil, aux branches les oiseaux chassent, hirondelles et mangeurs d’abeilles, regarde-moi et aime moi, il fait encore chaud.

04 Août 2015.

1 commentaire:


  1. Yeux
    bouche au ciel
    éveil de l’envol

    sous la paupière
    le cœur souffle l’oiseau
    image sauvage
    libellule en éclat

    une histoire du monde
    un souvenir d’oiseaux
    les pauvres et les rois
    cœurs serrés en suspens

    la joie défie l’amour
    les mains espèrent le jour
    le soleil tombe en croix
    et sur l’aile de l’abeille
    l’hirondelle tournoie


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