I
D’Egypte et de Saba, ibis et huppes, au-dessus, au-dessus d’un cygne, j’allais encore aux oiseaux sauvages, d’un bras du Nil et d’Érythrée, blanc et noir, on songe, on consent une halte et tu lèves la tête, de Saba et d’Egypte, venus et entendus d’un somme, tout s’éveille et se défend, une histoire ancienne de conquêtes, tu poses tout et tu reprends, les yeux au ciel et la bouche ouverte, l’effort et l’admiration, rives fermées, mémoire ouverte, un bien venu, un tout à raconter, sans peur et pour l’offrande, une huppe envolée, et tout au cœur et tout en force, la bouche ouverte, les yeux levés, tu respires et tu songes, bien éveillé, bien éveillé, un autre vol,
II
des ibis rassemblent les yeux dispersés, tout palpite, ta paupière, ton cœur ému et ta bouche ouverte, une vue, un serrement, tout en toi le sang coule, le cœur à la bouche, le souffle, au fond, au fond, tout s’étendrait, tout se dirait, oiseaux sauvages et cœur ému, tu tiens une image pour la fin, amène un regard sur la clarté, t’amène, tu reprends le temps et le chemin, ta course est inutile, tu ne suis pas ces rives, bord du Nil et détroit d’Aden, tout est à commencer, la mer attire, le vent souffle, tout en contraire et tout dispersé, les forces coulent, ton corps est ferme, la route est mouillée, tu évites les escargots et les libellules, toute en chasse l’Afrique bataille,
III
un tour, un tour encore, au-dessus du cygne, tout en avance, tout étendu, la bouche ouverte, le regard lent, les yeux au ciel, une histoire sans rien, pour rien, pour le monde, vivant et fort, tu regardes et tu espères, un souvenir te prend, dans l’escalier, les oiseaux te poursuivent, un éclat, tout est éclairé, si simple, tu es un peu assis, un peu debout, entre deux rives, le Nil, l’Érythrée, un ibis pour tes pauvres morts et des huppes pour porter une lettre d’espoir, viens, crois en moi, il faut que l’on se dise, l’amour et la joie sont ici, le cœur serré, la bouche ouverte, tu fondes une vie apaisée, des oiseaux de rois et de reines, Salomon et Pharaon, Balqis de Saba, ils retournent les morts à réunir, les amants à assembler.
IV
Une espérance, un tour dans le vide, la joie, l’amour et l’effort, tout est chair et tout est esprit, on tourne d’une rive à l’autre, bras tendus, mains serrées, tu iras loin encore dire : regarde-moi, aime moi, la pluie sur l’eau, dans le soleil, aux branches les oiseaux chassent, hirondelles et mangeurs d’abeilles, regarde-moi et aime moi, il fait encore chaud.
04 Août 2015.
RépondreSupprimerYeux
bouche au ciel
éveil de l’envol
sous la paupière
le cœur souffle l’oiseau
image sauvage
libellule en éclat
une histoire du monde
un souvenir d’oiseaux
les pauvres et les rois
cœurs serrés en suspens
la joie défie l’amour
les mains espèrent le jour
le soleil tombe en croix
et sur l’aile de l’abeille
l’hirondelle tournoie