jeudi 19 mars 2020

Jour tordu, encore.

I

Alors là, je hais, et à rien ne rends grâce, tout éblouissement, et toute incertitude, le grand, le beau, au loin, tout à tout fait face, un et une, il et elle, et toute incertitude, je vois et je tremble, tout finira et ne sonnera, porte ouverte et mains nues tout se retire et tout est vu, les oiseaux,

les fenêtres, je ne les chante, et plus au plus, tout est tourné, une histoire et des cris, temps compté de fureurs, et tout exagère, la vie passante, les doigts levés et les insultes, tout au cœur, fils de laine et bras de coton, tout est noyé, et tout se rend, il y a dans l’espace, il y a sur le temps, en cohortes des familles, tout est au tout, et tout se commente, les pieds posés, la peur aux lèvres, je ne chante plus et je ne donne plus, et plus, et tout, le grand vent nous ignore, un calcul, un sanglot, toutes larmes séchées et tout encore, dans l’ornière le doigt tendu et les insultes, tout en sac, tout en morceaux. 

II

Le vent si grand, la plaine brûle et tout au tout brille et se déploie, je ne vois rien venir et tout nous désespère, une histoire pour l’autre, une chose plaintive, des voix, des arbres, des feuilles, oiseaux vous volez haut et tout du charme est rompu, arrachés et brisés, le sac et les bâtons,

au revoir, au demain, les ailes déployées, la vie est passante, une image et tout est à dire, le grand vent, et tout pour se dépouiller, l’or et les cercles, les champs et les oiseaux, tout environne, nageurs perdus, poissons volés, troncs desséchés en tout, la nudité, un retour, une larme, toutes les insultes, le cœur au bord des lèvres, tout environne et tout, autour d’une prison, il y faudra du temps, il y faudra du cœur, et rien pour étonner et plus une raison, tout est à embaumer, à rendre, pauvres morts, pauvres chansons, le temps est bien court, les lèvres sont trop minces et seules. 

III

Environné d’azur, couvert de certitudes, on avance et on racle le sol encore, encore, la vie en tourbillon, une eau sale, un jour amer, un jour tordu sans joie, tout déplacé, sur le chemin, à l’ombre on avance, on se noie de rayons et de fleurs inutiles, une saison perdue et des années pour venir,

et tout à oublier, prières mortes et mortes saisons, on siffle et on déploie un filet de souillures, une histoire et une autre, des paroles mourantes et on a la certitude, le prochain jour sera et compté et perdu, tordu aussi, et davantage, cœur perdu, mains oubliées, une suite sans loi, un rayon sans chaleur, une lumière morte, des chants perdus, en avant, la troupe est en péril, il faut grimper, il faut monter, il faut se tordre et écouter, nageur aveugle, cœur désolé, au grand vent commence une histoire de mains tendus et de partage, tout est à envoler et tout est à retendre,

les voiles, les filets, les jours perdus et les larmes inutiles, tout au retour, tout en avant et tout à dire sans rien faire, une illusion, une seule, tout est à rompre et à distendre, la fin prévue, les corps brûlés, les bâtons et les cordes, cœurs pendus, toiles envolées, rien ne sera, rien ne pourra, rien ne dira.

29 Juillet 2015.


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