lundi 23 mars 2020

Tordre et retordre un jour tordu.

I

Allons-y, nous y allons, au fond, toute trace, toute secoue, on ouvre la porte, fenêtre close encore, secousse et tremblement, on cherche la plus simple histoire, un goût, et tout à dire, et tout à en faire, on évacue, on ne cherche plus, on ne donne plus, on garde, on racle, on engrange et grain par grain et tout par tout, d’un bloc de silence et d’un tas, un tas au tas, une lourdeur et des bêtises, on pense être, et à la pointe et au ressort, on tourne la clef, on en profite et on cherche.

Un air d’ailleurs, tout pour inspirer, tout est à condamner, du plus lointain on dit : la damnation, et tout au tout se gagne, des yeux pour épier et des mains pour gratter, du sentiment et des effusions pour tordre et retordre un jour tordu, une évidence, on sème de la haine et le pardon n’est pas nécessaire, il faut, on dit, on respire, on espère une étrange chose, j’en suis encore et c’est un tout premier voyage, j’inspire.
II

On affirme, on discute et tout en déraison et tout au bout du bout, beaucoup de mépris et beaucoup de haine, et les îles lointaines, et tout au bout d’une terre finie, on chante et on donne de l’illusion, pour tout cela du mépris et de la haine, j’inspire finalement beaucoup de tout, des yeux et de la fièvre, pour tout mettre en quarantaine, tout est en odeur rance, division du chaud au froid, vers l’imprécis, le brouillon, pour tout effacer, onze heure, douze heure, à midi, je te donne et tu prends, et tu iras bientôt au-devant, tout en herbe, manteau pendu au bout des branches, une sale rue tordue, tout meurt accroché aux branches, veste pendue, manteau perdu et tout vire, le cauchemar et la damnation.

Pour saborder, pour embrocher, et pour finir les choses, une insulte, un crachat, une misère, tout est accroché dans l’odeur des sauges et des térébinthes, il reste du citron et de la cannelle les parfums plus lointains, on était et là et ici, et tout encore était heureux et doux, jour tordu et odeur rance, il faut racler une rue sale, tout se dépense, et de tout cela, de tout pour ignorer l’ennui.

III

Je ne suis plus de cette terre, je ne suis plus de ce jour, je ne suis plus de cette année, on retient, on revient, tout est à perdre, les citrons et la cannelle, un pluie forte, de la salive, des crapauds, il faudra encore plus dire et entendre, le vent venu, le souffle court, tout est trop sucré et rien n’est tendre, tout pour venir dans l’escalier, tout pour entendre la longue, longue, plainte, odeur sucrée, odeur salée, je vous écoute, je vous regarde et vraiment, vraiment, je ne vous aime pas, on dit : la damnation et tout au tout se gagne, avec des yeux pour épier et des mains pour gratter, du sentiment et des effusions, une veste pendue, un manteau perdu et tout vire, une insulte, un crachat, une misère, allons-y, nous y allons et d’un tas, d’un tas au tas, du fond, il faut beaucoup racler pour voir voler les tourterelles.

30 Juillet 2015.

1 commentaire:

  1. il faut beaucoup racler pour voir voler les tourterelles
    racler le palimpseste des volières et des plumiers
    racler rasclar frotter le cul de la casserole et des « effarés »
    « noirs dans la neige et dans la brume au grand soupirail qui s’allume »
    racler les poèmes enfouis dans les cervelles des vieux enfants
    aux cheveux blancs qui comme les chouettes hulottes
    pleurent toutes les nuits hui ! hui ! hui !


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