samedi 21 mars 2020

Un jour à tordre encore.

I

Ô, une vie heureuse, vallons et montagnes, il chante, il pose, il défend, il est à revenir, il est en partage, dans la pente et dans l’escalier, un jour à tordre encore, et laine et fil et copeaux et cordes de guitare, il y a, et il faut, avoir et devoir, et tout, le compte est là, une chanson pour deux, je t’ai, je te dois, et plus encore, je respire la même veine, je tourmente le même lit et j’éclabousse, et tout change, les murs et la couleur, les tables et les lois, ô, vivante clarté, ô, jour béni qui recommence.

Parfois on arrive, moment bon, on touche juste, enfants dans l’eau, et tout en compte, du repos, de la joie, une clarté sereine, tu tournes, tu deviens, tu bouges, tu agites et tu comptes le fil des toiles dressées et tu coupes la vérité par quatre, ô, temps suspendu, cœur amoureux et volent nos saisons et recommence l’aube, au quartier pour l’appel, et tout va sonner.
II

Il y a un jour tordu, il se redresse, tout en bonté et tout en grandeur, tout est ancien et je vire du malheur à la simple volupté, temps suspendu, montre oubliée, machines et travail, on compte, on trie, on doit tout effacer et tout reprendre, la saison revenue, le calme et la splendeur, tout est juste à midi, et tout enchante à chaque heure, le fer est nettoyé, la boucle d’ombre recommence, il y a une ardeur, il y a un frisson dans l’eau fraîche, la vie commence, mille et une nuits, et mille et trois, tout tourne de l’eau à la musique.

Le temps est répandu, la simplicité gagne, un peu de travail, un peu d’effort, sueur, absence, il faut de la constance, on pense, avec entêtement, on pense chaque chose, cloison venue, rideaux tendus, il reste encore un point à faire, la vie est au travail, le cœur est à l’ouvrage, à la lessive, un nettoyage en vertu et en droit, la loi est sur la table, au travail, les planches, au visage calmé, au temps recommencé, une infinie douceur, une clarté habile.
III

Tout chante, tout chante, le monde est reconnu, il reste sur la planche le monde courbe et nous allons gaiement, et nous tournons dans le lit la même saison, oiseaux subtils et sans adversaires, rien ne compte, plus de poids et plus d’erreurs, pardon et reconnaissance, je palpite et je tiens, tout ici commence, l’entêtement.

J’ai en tête une affaire, j’ai en tête une histoire et nous avons besoin de vous et j’ai besoin de tout.

29 Juillet 2015.

2 commentaires:

  1. cinq haïkus approximatifs

    __



    1

    La vie heureuse
    comme un son de guitare
    le jour est entier

    __

    Dans la clarté bleue
    l’enfant de la rivière
    au cœur amoureux



    2

    Le temps suspendu
    la saison est nouvelle
    frisson de l’ombre

    __

    Simplicité nue
    le cœur est à l’ouvrage
    douceur infinie



    3

    Le chant du monde
    oiseaux des solitudes
    bonheur absolu




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  2. https://www.youtube.com/watch?v=GTazGfOuiOU

    TIENS TOI DROIT

    Anne Sylvestre

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