lundi 30 mars 2020

Carrefour. 2

Sans point.

I

Je te dis, bien, et pose tes questions, et donne du remord aux plus forts, aux plus beaux, une affaire de rien, une affaire pour tout, pour te dire, bien, nous y sommes, à la raison, à la déraison et qui partirai en premier, question posée sans point, une interrogation, au sacrifice, cœur amoureux et langue sans détour, tu me perds et je te gagne à chaque carrefour,

un air, une chanson et interroge qui sera le premier, qui sera le dernier, est-tu la préférence, est-tu le moindre mal, en avant si on regarde, on compte un peu plus, on soutient le regard.
II

Le temps est à compter, pour nous tout est mesuré, une question posée sans point, un avenir heureux encore, je te crois, je te veux, tu poses toujours trop fort ton bras sur moi, toute force est posée au revers et c’est à la ceinture que tout se dénouerait, une illusion une aventure, tu cries, j’écoute et je ne m’effraie plus, ni de rien, ni de toi, la déraison est envahissante, tu parles, tu brandis et le poing et le temps,

et tout tu abandonnes et en tout tu avances une forêt de noms, un étang de cailloux et de cendres posé, temps suspendu, de bonheur tu environnes et ne rate jamais ta cible, ni mon cœur, œil jaloux, voix qui tremble, tu écartes et je respire mieux et je suis sur ton fond.
III

Tend la main et regarde, les ombres ont fondu, le ciel est bleu d’azur, tu divagues et cherches sans cesse des abris pour les tiens, les enfants à venir et pose la question, interroge qui sera le premier, qui sera le dernier, et mort et vif, les enfants à venir et les interrogations, sans point,

où est le ciel tremblant, où sont nos heureux jours, tu renais, et joyeux tu relances le train et le destin, on marche, on avance et tout au loin les yeux perdus, je suis seul à un carrefour, les jambes désolées, le cœur en amertume, suis-je seul à poser les interrogations sans point.
IV

Tu avances et je suis, et je suis en partance, toujours derrière, et je relance ton allure et ton pas, et je te dis au plus beau, bien nous sommes, question posée sans point et langue sans détour, je crois que je te veux, ta force est posée pour l’aventure, un temps, des cailloux, des idées de partage et tu finis toujours par porter à ma vie ton cœur en déraison,

tu m’oublies à chaque carrefour, pourtant les interrogations sans points, qui sera le premier, qui sera le dernier et de quel temps vivrons-nous, c’est une histoire sans craintes, tu divagues, tu poses pour moi chaque jour le soleil dans le ciel.
V

Un temps, ma vie et mes pas sont posés pour les tiens, regard de tout puissant et fraîcheur d’aventure tu relances et reviens plus fort, cœur amoureux.

04 Août 2015.

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