mardi 24 mars 2020

Jour tordu et jour frais.

I

On dit la joie immense, le jour tordu et le pied au sol, l’un suffit, le tout est ensemble, à la hauteur des genoux et du nombril, les genoux au nombril, une chose étrange et imprécise, tordu contre un poteau, genoux et nombril, en mélanges, sans cesse.

Sans doute serais-tu un peu plus froissé et un peu plus serein, jambe tendue , à ton habitude, sans rien pour prévenir, le poteau retient ta chute, tu cherches et trouves un peu plus de liberté et le bonheur sans réserve, tu retiens bien une affaire et une autre, autre époque, autre voie, tu sièges et cercles le poteau, bois poli, jambe torse, nombril écrasé, tout est serré, une jambe pour l’autre, un appel pour l’air.

Et l’homme de son village est en terre, ah, voilà du bon et du sauvage, il est du pays et tout à son avantage, un jour fleuri de fleurs tordues, un jour sans entraves, plus rien n’est à couper, il n’y a plus et tout est fait.
II

Tout recommencera, de lune bleue en lune pleine, de jour certain en habitudes tout est remontant, tout est à distance, les genoux, le nombril, le poteau, le bois poli et une écharde seule, pique, pique le bras, morte dans la peau qui reste blanche, le tout est à venir, le tout est à mordre, à arracher sans crainte, peau vive et doigt tendu.

Contre le fil du bois, une paire : des jambes, le tout est en avance, le jour la nuit, le bien, le mal, au joli mois, l’été resplendit, une saison parfaite, et parfaitement tout tremble, le tout fut agité, une lune bleue, la lune double, doublée jusqu’ici, tu reviens et je tourne, le bras cercle le poteau.

Au bois poli et la bouche close, les dents serrées, bien fort serrées et jusqu’ici, toujours une épine qui creuse le bras, dans la peau restée blanche, sans cesse, sans souci, saignée au coude, sans peur et sans avance, pas de distance, l’épaule au poteau, le genoux au nombril.
III

Un maître arrivé parle, le disciple est là, une calebasse, les circonstances, le maître montre la lune et on voit, le bleu du soir, le bleu de nuit, une circonstance imprévue, le disciple est en avance, il n’a pas regardé le doigt, lune bleue, lune doublée du dernier au premier, jours tordus, et circonstances nouvelles.

Pauvre, pauvre, tu recommences, un jour tordu et une joie immense, un collier et des fleurs tu cherches et tu trouves, le jour tordu et le jour frais tout heureux et sans crainte, le bras au poteau, au bois poli, les genoux au nombril, une calebasse et des circonstances, lune double et toute bleue, sans peur.

La parole calme et la voix paisible, au dehors, au-dedans le double est mis, un coin de peau blanche où l’épine mord, le doigt montre la lune, les yeux voient le bleu de la nuit, au jour venu avec son disciple et des chansons, on dit, on donne le tout pour les uns et pour les lointains, ô, deux voix et seules, pour une avance de jours heureux.

01 Août 2015.

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