Entre le chaud et le temps entendre et redresser et supporter toujours, toujours, la vie, les moissons, l’orage évité, la vie qui coule, ombre perdue ciel broyé. Tu es perdu entre le temps et l’ombre du soir, du soir et de l’orage et du matin qui pique, qui pique. Tout revient, il tient le temps, il tient.
Sa vie, il file, il étire un pied, un doigt et le reste, tout passe tout avance, cela coule et cela change. Une vision plus claire, un cœur posé, le temps est passé, les lilas ont fleuri, il reste à prendre encore pleine la main tendue. Cœur de papier, marchand de timbre, en voix éclatées, le cœur aboie.
Il frotte, la vie est en attente, frotte cœur déployé. Le soleil tenu il chante et pose sur fil le temps et puis l’oubli sur le chemin, sur les cailloux, il compte la vie, elle avance, il ferme, il tourne, il signe mot pour mot sur la porte, dans le couloir, il fait frais une fois et sur le gravier, en tout le cœur explose.
La vie avance et je coule dans le soleil juste avant l’ombre, sans cesse, sans raison, sans rien de plus à dire, tourne et retourne et broie le cœur tendu, la main sans cesse, il pose un doigt ou l’autre, il siffle, il s’emploie, il est tendu et attend dans le noir, dans le frais, le feu tombe du ciel, sans raison.
Sans cesse, il plonge et contemple le calme, le repos et songe, songe, il entend, la fraîcheur et le feu lointain, tout tourne, il chavire, il laisse aller et se reprend, il compte un doigt puis l’autre, il est tendu et il craint, ils tournent et se défont et composent une figure, il faut parvenir et toucher là.
En borne au plus petit, au plus léger, il cherche et se refuse, aussi il accepte et tend une fois encore. Forcer la main, tirer vers une île, détendre et oublier l’ennui, le temps est compté, tout passe, rien ne ferme, oubliés, perdus les rires effacés, il se tend, il enlace, il va tenir tout cependant.
Il reviendra, il tournera et sa place et son rang, tout ira plus loin. Tout est ailleurs, et plus également et plus certainement. Ils tournent et défont un pas dans cette aventure, dans ce sillon ancien, tracé au loin, tenu au sol, évanoui à la chaleur, dispersé. Tu te tiens épars, pour une cérémonie sans avenir.
Tu comptes le temps au bord du mur, tu traces encore un plan inutile, tu es dessiné, tu vas, tu viens, tu tires une corde après l’autre, le temps est contenu, Je dis, je dis et je redis et je n’ai rien à en dire, mais, entre le temps et l’ombre entre ce jour et cette nuit, et tout cela se ressemble, je songerais.
Il serait simple de dire : enfin, je suis dans l’île heureuse.
17 Juillet 2014.
Mourir dans la boue. Murmure de cendre.
Le silence boit le ciel, les oiseaux frôlent l’instant de leurs ailes de sommeil.
Ils vont, ils viennent, ils se tordent le cou et s’accrochent aux branches. Ils chantent des louanges aux oreilles orphelines.
Les rêves sont amers et se noient dans la boue.
Les mots sont dérisoires, ils invitent aux grands soirs. Ils sont nus et étranges, et glissent sur la langue. Ils ricochent, se souviennent des phrases incertaines.
Les oiseaux déguisés, oiseaux trouvés dans le silence des innocents.