mercredi 25 décembre 2019

Achille et Patrocle.


Achille le talon coupé, Thétis en pleurs, une vie sous le sabot, le vent à la surface, ils ont étendu leur partage, la bienfaisance, l’obligation, sans rébellion, sans histoire, il leur faut espérer, surprendre, entendre et couler. Le vent glisse dans la rue, Thétis en pleurs, cœur dans le cœur, honteuses,

les autres sans retenue, sans rien. Il faut attendre et tout espérer, la vie éclatée sur la rue, au sol noir, tout meurtri et défait sous le sabot, il est posé, il est éclaté, monceau, jeunesse déroutée, silence perdu, éveil tenu, frange perdue, tout est incliné, tout vire à l’incertitude, le front posé au sol,

tout est noir et en avant, le pied sous le sabot, une vie en attente. La nuit venue, les peurs posées, tout est éloigné, ils sont en avance, tout berce, il aurait froid, il aurait faim et peur, tout est à venir, tout est en attente, les objets mêlés, rien pour rien et tout en avance, on remue les bras, les mains,

le pied est immobile, sous le sabot, sans rien autour, un peu, un peu d’ivresse encore, et d’abandon, ils en reviennent et tout y retournera, du sol noir au ciel bleu, pied défait, cœur enlacé, la vérité succomberait. A l’inverse tout tournerait au drame, guerrier fauché, glissé au sol noir, perdu,

Patrocle où-êtes vous, enfance et connaissance, bras emmêlés, cœurs épanouis, bouches sensibles, où-êtes vous, de la mêlée à la rumeur, clarté vive et frêle reconnaissance, entendre le cri, le cri, la ferveur, jeunes bras, cœurs ouverts, une aventure sur le sol noir, le pied tordu, le cœur meurtri, vous,

une jeunesse effarouchée, bras serrés, ils viennent et se retiennent, enlaçons nous, bras serrés, cœur dans la poitrine, il est au sol il se perdrait, où êtes vous Patrocle, Achille est à vos pieds, il ne court plus, les animaux sont égarés, il a ouvert les barrières, le pied au sol, sous le sabot,

il tourne et tout se lamente, guerrier étendu, file mortelle. Je suis pendu au bout, filin qui retient, rumeur qui ensorcelle, tout est à venir, tout est à retenir, je souffre au sol et que ferais-je, que ferais-je, où êtes vous Patrocle, je suis à vos genoux, sous le poids, je tourne un sabot au sol noir,

tout est arraché, plus de vie, le cœur enlacé, la vie est suspendue, le calme, le calme qui donc entendra cette douleur, Patrocle, Thétis en pleurs, tout est accroché, talon perdu, le vent à la surface, ils ont étendu le partage, le sang au sol noir, tout est étendu, tout est absent et à gésir seul,

il est sur le sol noir.

25 Août 2013.

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