mardi 17 décembre 2019

Où vont-ils. B II

Parler, parler, pour tout cacher, un drap pour une jambe, un mur pour un aveu, une étoile pour l’habitude et un enfer pour un présent.

Il se forme, il engrange, il se repose et reparait, tout est franchi, en tout il est sans armes, sans murs, sans raisons, sans rien au sol et tout portant, il se dépose, il se démène, il frôle la vie, les gestes, la volupté.

Ils se défendent, ils se rangent, tout est prévu, tout est tentant, ils se reposent, un bâton à la main, une fleur dans le cœur, ils s’avancent, on se concerte, on parle fort et pour tout un, on ne dit rien, mais on s’amuse, les jambes nues, la bouche ouverte, on court sur le sable, dans le temps clair, bien comme avant, dans l’entrée.

Le soleil, l’air et l’eau, le feu aux joues, la bouche ouverte, les jambes nues et le pied posé au sol, on tourne, on pense, on se concerte, on tend la joue, la main, le cœur, un drap sur la jambe, le cœur content, la bouche en fleur, et rire, rire, essayer de tout comprendre, la vie, l’amour, les cœurs heureux, la suite, la course, le temps passé, le regard clair, sur la poussière, sur la bouche.

Un mensonge pour tout cacher, mais on croise les doigts dans le dos pour tout effacer, pour comprendre, la vie, l’amour, la mort, les cœurs, les jours heureux, tout avance, les bateaux, les oiseaux, tout vibre.

Je supporte l’attente, rien ne viendra, rien ne sera, de plus, de moins, tout est là, posé et tout pourrait flotter, tout pourrait voler, tout pourrait se prendre, sans tri, sans armes, le cœur ouvert et la bouche contente.

Le sel, les fleurs, le sens précis de chaque chose, la vie commencée, le temps prévu, il fait et beau et calme, les jambes nues traînent au sol, un drap tiré, une émotion, la peau est claire et le temps change, tout est prévu, tout est donné, les yeux, le charme, le sourire. Au devant, ils attendent.

Il est venu pour dire tout et il se tait, les yeux fermés, la bouche ouverte.

Plus loin, plus loin, la vie achève et ils tombent sur le sable et on a écrit sur sa peau, sur son cœur, son nom seul et son âge et son temps, il finira peut être, et seul couché dans un drap blanc, deux trous ou trois ou plus.

Bercez, bercez, tous ceux qui courent, et remontent le drap sur leurs jambes nues, du sable sur les blessures, du savon sur le cœur, parlez, parlez pour tout cacher, pour ne rien dire. Mais où vont-ils, ils couraient heureux sur le sable.

16 Août 2013.

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