samedi 7 décembre 2019

Parce que, quand même.

Et, parce que, quand même, il doit bien y avoir un moment où nous parlons d’amour. Le disons-nous, en faisons-nous, étalons nous au soleil le corps et l’âme. Une bénédiction vers l’image, sans rien dessous, sans rien dessus, une impression, une évidence, un mot pour un autre, on plonge.

Un regard vers l’un, une clôture de silence, ermites et dévots, vous êtes emprisonnés. Le but est-il suffisant, la vie sans histoire qu’elle même, un pas après l’autre, un œil pour l’autre, un souffle pour la lumière et l’obscurité. Et parce que, quand même, les ombres parlent et les enserrent.

Ils seraient un tapis de murmures, une nappe de fraîcheur, dans la foule je suis perdu, sans rien, chercher un phare, pierre plantée, pierre soufflée. Ici, aux entrées du monde naissant, tout vient, tout parle et tout enchante, sans histoire et sans chemises, nous sommes heureux et sols posés.

Entre deux eaux qui coulent sur la terre et sur le ciel tout marche et tout conclut et seulement pour un instant seul, tout se montre et tout donne, le froid, le chaud, les saveurs et le compte précis des jours et des automnes à venir. Une certitude, un entrelac furieux et sensible des jours mêlés.

Des nuits parfois sans repos, une feuille, une autre, un rayon, du ciel bleu, une épine plantée, au centre des remous. Tu vas, tu viens et tu te harcèles, mouches, moucherons, insectes, vous en êtes témoins et garants. Une épine, une piqûre, une brûlure, le mal peut revenir et tout advient.

La joie, la soif, le recueillement et la consécration, avance et vois, tu espères encore et pour longtemps, tu donnes du soleil, tu organises l’ombre, le ciel est suspendu, la clarté est vive, tout rayonne, on pince, on boit, on chante et tout irait bien et tout finit. Commence, contente toi, abonde.

Contente moi et recommence, il faut voir souvent et revenir toujours, en images, en mots, en caresses et changements. Tu viens, tu vas et tu donnes, quand, comment, parce que, quand même, tout est à construire, tout est déjà. A l’infini, au sacrifice, les yeux oublient, l’attente à la jonction.

Les cris affolent et l’univers revient, tout y chante et tout en rirait, et presque au devant et toujours en arrière, nous chercherons et trouverons, toujours. A chaque moment, le compte n’y est plus, le temps est immense, il fonde, et tout recommence, une nuit, un jour, un écart, un repos.

Les saisons, l’une, l’autre, le temps est infini, bien fini chaque jour. Il y a un moment où nous disons l’amour, le partage. Donne-moi le présent à compter, les idées, la chance et le sourire. Il n’y a pas de trame, il n’y a pas de fil, l’histoire est accomplie et les regards au sol, parce que, quand même,

demeurent.

12 Août 2013.

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