mardi 3 décembre 2019

Et je me suis noyé au ciel lointain.

Je prends, je donne, et tout s’arrache de l’air frais et si pur, pour tout, et pourtant, on nous en donne et nous en reprend, tout construit, un souffle, une vapeur, un coin de ciel bleu et puis, des nuages, et puis à la suite, des images dans le ciel,

dans le ciel des suites de nuages, des pas sur le sentier, des cailloux roulent et tout berce, tout se berce, je suis rentré et je suis en vie, en avance, je circule et tourne, un pas après l’autre, une image à une autre, la vie avance et je tourne, au loin, au plus encore.

Un cœur, un pied, une idée sur l’épaule, il est désarmé, il est incertain et l’air circule. Tu souffles et tu avances, tu sèches au loin de l’eau salée peut-être, cœur gonflé, ému et soupirant, tu respires et tu penches, les yeux au sol la bouche ouverte, un, et tout court sur la peau,

aux frontières du monde, le champ est grand ouvert, le temps est compté, les feuilles, les délices et les oiseaux s’envolent, il ne revient pas, une larme d’eau salée, une fleur sèche, sans raison, pour l’errance et le cercle, la vue sur l’ombre est reposée,

le trouble ancien toujours demeure, je ne sais d’où il vient cet étrange et connu, tout se respire, la peau est soulevée, étrangement présent, le passé sans avenir, ces histoires sont mortes, le cœur soulevé, tout respire et ces émois n’eurent jamais de suite, un avenir perdu.

Une histoire nouvelle, il est au grand soleil à voir le champ de bataille, que tout se montre seulement, seulement, tout y vient, tout respire et tout suffoquerait sans l’abandon, ils sont abandonnés les débuts, les premiers. Ils y étaient calmes et étranges,

sans rien pour soutenir, sans vie que le massacre, fleurs cueillies et déchirées, pâles sourires et petites lueurs, ils sont au précipice, ils sont en morte saison, leur gloire est déposée, avec les armes et les drapeaux, ils flottent au vent et tout accroche la lumière.

Tout dit le retour et tout affirme le compte du temps, ils n’ont plus d’enfance, ils n’ont plus de passion, ils sont errants et vagues, pâles sous le soleil, sur l’air tout souffle et se démonte, un champ de bataille et rien, des herbes, des cailloux et de l’eau à terre,

rien ne l’assemble, rien ne le tient, il est en fuite et couvre les décombres, la vie est étalée, si rien ne vient encore, il est sans avenir ce trouble étrange et connu, ces présences étranges et connues qui ne donnent plus rien, qui chantent en vide et qui me perdent toujours.

Un pied écrasé sur le sol, une plainte dans la poitrine, les plus grands sont à terre, la vie se perd et tout y gagne, je donne, je prends plus et tout y gagne, ces émois n’avaient pas d’avenir, j’entends encore le souffle clair et je fuis ce champ de bataille, seulement.

09 Août 2013.

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