mardi 24 décembre 2019

Lamentations.

Je vais, je viens et ils tournent en moi, les coups, du bois sur du bois, des impressions, des rêves, des signaux, tout est donné et tout on prend, on cherche, on tourne, on arrache bois pour bois et temps pour temps, une loi, une histoire, du comptage, du pesage, des vérifications, ils comptent pèsent

et voient. A travers la coquille, l’œuf est vivant, les oiseaux chantent, les oiseaux tournent et ils volent au loin tout est en vrac, un monceau, une jeunesse sans attaches, oiseaux tombés, ils tournent et abandonnent au vent l’aile large, et bois contre bois, ils bornent et collent les évidences, affiches,

panneaux, pancartes, avis et décisions, tout est compté, pesé, enveloppé, ils viennent pour franchir la rive et avaler du vide, de l’étendue, des espaces, tout est ouvert, tout est en transparence, oiseaux perdus, rêves oubliés, images sur le bois, verres brisés, et tout est oublié de la civilisation,

on tourne, on tourne au sol, à la boue d’une grotte, d’un effort, sans affranchissement, enveloppe de liberté, défaut réduit et parcelles neuves, ils amènent, ils tirent un animal un par un, les mots collés au mur, les herbes arrachées, le temps sec, il manque un long sanglot sur tout, l’air soufflé,

le timbre sur le mur, le papier collé, la vie tendue un souffle, long, une respiration, et l’air arrache les mots du bois au bois, de l’herbe sèche aux pieds, il en a oublié la marche, il en a oublié les pas, écorces arrachées, étendues noyées, le regard clair, la bouche ouverte, tout est plein du paysage,

des troubles, des oiseaux qui passent, du regard perdu, enfants noyés, posés sur des planches, je suis perdu, je suis en peine et je ne compte plus le poids de la douleur, la vie étendue, l’eau aux pieds, la marche oubliée, tout est noyé et on accepte tout ce vide, tout et tout et rien dedans,

une accumulation de maladresses, une supplique aux dieux, une révérence aux puissants, on en perd le sens, le fil est à rompre le bois sur le bois, et les enfants perdus sur les planches, on tourne, on vient, tout est à la demande, les verres, les enfants, le bois sur le bois, les coups, un choc,

un choc, la patience, et tout est à articuler, tout mord et tout le perd, il n’a pas de sens, il n’a pas d’écho, il a un souvenir, une chanson perdue, une image collée au mur, la boîte est ouverte, il file, il pèse, il compte, il vérifie, et tout accepte le vide pour la tête, la bouche ouverte on soupèse, on compte,

le poids des mots envolés, des enfants sur les planches des plumes, des oiseaux qui tournent dans le ciel, on ajoute des signes, des envies, des yeux perdus, des fleurs sous le pied, un vide, un vide, du bois sur le bois, sans écho, sans ombres, tout traîne et regrette, il faut compter, compter encore

et soulever les enfants posés sur les planches, un verre, un sanglot, un espoir, une avance, le temps compte encore, le ciel est pardessus, tout compte et je chante tristement, sans savoir et quand et quoi, ces enfants sur les planches, tout en vrac, un monceau sans attaches, oiseaux tombés.

23 Août 2013.

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