mardi 10 décembre 2019

Où vont-ils. A, I

L’air dans la cour, un bienfait pour une éternité de troupes égarées les flancs battus et dévoilés.

Il se repose et pourrait voir la vie avancer, il en est à moins de force et moins d’attente, tout est désirs et trahisons. Franchement viennent, cette liberté, les saisons étalées, la peur recommencée.

Il est en avance aussi, les combles sous le toit et les tuiles disjointes, il se repose et tout pourrait, aussi, ainsi, encore et quand même, s’arrêter. Faute à la faute, ils sont en troupe et ils espèrent des victoires, des sacs pleins, des monceaux. Rubans, salamandres et chenilles, tout en avance, le soleil est caché, cette vie respire.

Avale l’air, repose un peu les doigts et joins un oeil au vent.

Ils sont en troupe et tout avance, ils arrachent, ces vieux coqs longs à cuire et il en tourne, l’air, et ils abusent du tremblement, de la fermeté, ils en sont à attendre.

Entendez-vous, entendez-vous, les cris, leur joie, tout est en avance, ils sont à la bataille et plongeront en fin et quand même. Leur refus, la suite au bout des yeux, tout est à venir et ce qui doit sera. Pour fin, au bord des flots, dans la chaleur, tout reviendra, et posés et las, ils pleureront, les anciens, les bannis.

Envolez-vous fraîches colombes, tourterelles simples et tranquilles, offrez au monde le meilleur, ils vont à la bataille et nous compterons les blessés, nous serons les gardiens, les aveugles. Ils sont sans mémoire et nous tenons les boucles du cordeau, envolez-vous oiseaux aimables et tendez le ciel du petit cri des flammes.

Oiseaux oubliés, vous êtes, étrier et marteau, les outils au ciel même, entendez-nous, entendez-nous, enclumes au sol, sous l’air. Il passe et tout appelle, revenez et voyez, entendez, entendez, la vie passe en avance, ils vont se battre, ils vont arracher les pierres et les tuiles, un pan, un pan et au soleil une ombre, leurs yeux sont effarés, la courbe recommence.

Avec le temps à commander, la chaleur à voir venir, ils tiennent et enlacent les faiblesses, le cœur, la vie tournée, les habitudes. Au soleil, dans l’air bleu, trompés, ils fuient l’herbe sèche. Revenons, revenons, le temps est loin, la ligne est noire, les yeux ouverts.

La chair est vive, rubans et ficelles tout est à rompre et cacher. La vie menace, la mort y vient, ils sont à consoler, à bientôt et plus loin. Pour dire : seulement que tout se montre et sèche l’horizon, le ciel est à la menace.

L’orage est là, il faut rentrer.

13 Août 2013.

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