Se dire et se faire, trouver gros, lourd, enfermé, sans déclic, où donc est l’ouverture. Tu finis un sentier, tu fermes un parcours, où sont-ils donc, les cieux ouverts, l’air respiré, le charme et la gaieté, il y aura un son, il y aura un geste, et simple, et courant seul sur ce chemin, tu ouvriras le reste,
pour accueillir le vaste monde. On coupe, on cerne, on nomme, on calcule, le temps passé, la clarté. Pauvre petit œil, pauvres racines arrachées, vous êtes en sanglots, vous courez, aux confins, vous achevez une route, il reste un avenir pesant de vieillesse et de regrets, vous êtes ordinaire,
et passez sur le bord, la route est noire, les oiseaux chantent peu, le ciel est obscurci, que reste-t-il de nos enfances. Temps ouvert et facile, il creuse un sillon il délace une corde, au tronc plus rien ne pense, il est penché plus lourd, plus lent, plus silencieux, et il ne comprend plus, oiseaux.
Envolez-vous, sur la rive vous êtes, le toit est soulevé, la conscience est amère, tout arrête et tout va, le ciel, l’air, l’eau sur la rive, il manque, il manque, un coin ouvert. Abandonnez le temps, courez jusqu’au tombeau, il y a des rois, il y a du mystère, le cœur est déposé, un clou retient les voiles,
il a un immense silence, rideaux tirés, cœur abandonné, à l’échancrure tout est dit. Sur le repos, sur l’abandon, fermez, fermez les yeux et souvenez vous, ils étaient nombreux dans le champ de fleurs jaunes, jonquilles écourtées, herbes encore vertes, il avance au temps qui a passé,
il avance dans le regret, le temps à fui, les rois sont au tombeau, tout a mordu le sol, l’herbe est sèche et la peau a flétri. Mordez, pleurez, il en est loin de cette enfance, jours passés, cœurs évanouis, le ciel ramasse, les larmes et le pardon, la saison finira bientôt. Volez petits oiseaux, courez,
jeunes gens, au panier, au berceau, les cœurs sommeillent et je poursuis.
21 Août 2013.
Paysage
RépondreSupprimerune ouverture sur le sentier
les cieux béants ___ l’air vif
la gaieté sur le chemin
les pauvres sans racines
sont des sanglots venus de loin
leur vieillesse est ordinaire
les oiseaux suintent dans un ciel noir
les enfants sont partis dans des sillons obscurs
le silence enlace le temps devenu vieux
sur la rive les rêves sont insipides
l’eau coule et noie le temps ancien
hier sur l’autre rive
les rois étaient soutien
le silence s’installe
il lève le rideau et caresse les cœurs
une entaille se souvient le champ de fleurs blondes
souvenir désuet
chagrin et nostalgie
les rois sont morts ils ont glissé dans l’ombre
l’enfance est révolue
le ciel inonde les cœurs des enfants survivants
les larmes sont de cristal
les oiseaux les becquettent
la saison est finie
une autre vie
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