mercredi 20 novembre 2019

J’en suis encore.


Dans la vie, dans le bleu, un bond, une charnière, tout grandit, tout tourne je sens, je sens, je suis, la vie, dans, l’air frais, la seule comédie, le lien lancé au-delà des affronts, si le silence est pur, la certitude rebondit, toujours entendre, toujours penser et commencer un voyage dans l’air, dans.

Le frais dans le jour, sur le toit, sur les arbres, au bord de l’eau, au bord du temps, dans l’escalier, il y en eut de plus tristes et silencieusement je reprends, je tire au plus clair un fil, un fil, un autre, tout est joué entre la route, l’escalier, la pente toujours en descendant, le loin, le près, dans l’horizon.

Le devant, en avant et les pieds roulent sur les cailloux, oiseaux qui passent et sous les branches et sous les feuilles, dans l’air bleu, dans l’herbe sèche et au jardin, l’aventure et le sermon, certitude, habitude et la saison et les souvenirs, enfance lointaine, irions-nous aussi bien, nous serions.

Nous, plus calmes, tout dire et ne rien dire et exposer un peu pour cacher beaucoup, célébrer et tenir une pierre sur une pierre, et les meilleures choses, l’eau qui arrose, l’eau arrosée, les troupeaux d’hommes et de bêtes et les greniers comblés et le toit et la pente et le pont et la rive, il enlace.

Il se donne, la joue au cuir de la chaussure et chevalier blessé et curiosité pâle, il s’en vient, il s’en va et chante dans la rue et fixée à la porte, la main a descendu jusqu’à l’ouvrir, mais, en combien de temps, temps compté, temps chanté, enchantement certain et certain toujours revient le dire.

Et le faire, pour compter les rives et les cailloux, le chant plaintif, le matin, le soir, la nuit au jardin, les oiseaux tournent et dans la chambre tout est rangé, posé aux étagères, les toiles, le tissu, la nappe, les bateaux, l’île perdue au loin, les jeunes noyés, l’étang funeste, la boue sur, les insectes, sur.

Le devant, sur l’arrière, l’œil blessé, l’œil perdu et les mots pour les uns et posés là pour cacher tout le reste, il ne reste plus rien, il ne songe à rien, et toujours penser, toujours dire la vie à l’infini, les temps comptés pour tous et l’herbe sèche et tout se fane, ils y, vont, ils y, viennent, les enfants.

Ils battent, la rue est étroite, les façades posées une après l’autre, le temps venu, les histoires contées, tout revient, tout alarme, les pas, le sol, la vie et l’éblouissement, il s’en vient encore, il se donne du sentiment, il abandonne et tire son fardeau, sans rien de plus à dire, qui, ce.

La tête dans le cœur, le jour compté stupidement tremblé, il y avait des oiseaux si petits et si frêles, un seul de ces secrets eut explosé leurs cœurs, tourterelles, colombes et de touts petits rapaces, un à un envolés à la suite d’un arbre, de branche en branche, de feuille en l’air pour dire : nuages.

Et redire et refaire, et ne pas omettre il faut, il faut et il en faut encore, bien des choses, bien des secrets perdus et des avoines dites folles, et quatre lignes et un mot, et tout recommence, à gratter sans cesse tous les jours, tout le jour, la même pierre, tirer le même fardeau, rouler et ranger.

Le même fil sur la même étagère, j’avance en son perdu, je chante en son endroit et sans peur et au cœur des brins de sauge et de prêle. La vie avance lentement, les murs montent et descendent, j’en suis encore au commencement.

30 Juillet 2013.

1 commentaire:



  1. le bleu de l’air
    un lien si pur
    silence tendre
    voyage sensuel

    un jour dans l’arbre
    au bord de l’eau
    le temps si triste
    au fil tendu

    silence clair à l’horizon

    le pied tremblé sur les cailloux
    oiseaux des feuilles dans l’air bleu
    l’herbe est si tendre
    jardin secret des souvenirs

    l’enfance est loin à l’horizon

    un calme étrange cache la raison
    et sous les pierres coule l’insensé
    l’eau est trésor aux lèvres closes
    sur la rive paissent les chevaux

    des chants d’oiseaux comblent le matin
    la nuit est triste elle pleure de rien
    le ciel froissé tire son rideau rose thé
    sèche la boue __ panse les cœurs griffés

    le jour ouvre ses paupières
    œil droit plissé __ œil gauche fripé
    sa langue claque à l’horizon
    les mots agitent le ciel doré

    un autre jour recommencé


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