dimanche 17 novembre 2019

Monterons-nous la côte.

Il en faudra. Faudrait-il, un grand nombre de fleurs, de cailloux, d’hommes pour construire et avancer, élever et tendre au ciel des draps et des mains pleines, pour arrêter le temps et le mystère, pour dire encore, encore. Dirait-on, tout avance et tout monte, monterons nous la côte.

Accrocherons-nous le pied à la terre, si dure et basse. Le soleil en haut, tout haut, en avant, avançons, élevons les bras et suivons. L’œil montre l’horizon. Arrache les cailloux, porte envolée, et tout arrive, d’un regard au loin, d’une aspérité à l’autre, le soleil glisse, tout s’affirme à l’horizon et cheminant.

Ouvrons les mains, la vie apparaît, apparaît-elle, tout avance et monte au ciel, au ciel, en avant, vers, la suite. A l’horizon la suite, les fleurs, les cailloux, les hommes immanquables, la vie présente et le cœur abandonné, la suite pour construire, le temps et son mystère à dire et redire.

Dit-on, manqué, redit-on, on se manque, on se précise sur le devant, sur le loin, les yeux ouverts, posés sur le lointain, sur la rive perdue, sur le charme écartelé. Pour dire, disons le bien, mais j’entends que tu aimes, la vie, le temps, les cailloux au fossé, sous le pied, la vie roule, les yeux dépassent.

A la rive, le cœur étendu sur l’oubli, ouvrons les mains sur la première victoire, le jour commencé, souvenir et lumière perdus à l’ombre, déposés et sans rien. Il file et retourne une chose et une autre, une chose pour une autre, comme si, comme ça, convenons en, il fait jour et tout enchante.

Tout dire et traîner, au fond du cœur, au fond des yeux, la vie rendue, le soleil levé. L’espérance traverse les nuages, les yeux en fond, le loin au loin, la bouche grande, les mains ouvertes, grande la bouche, les mains ouvertes, comme une chanson, chante-t-on, avance et recommence, roule.

Roule la pierre sous le pied, chanson perpétuelle, ostinata, chiffre rendu au jour, un jour un nombre, les doigts écartés, la vie offerte, le mystère et le temps, mêlés, monterons nous la côte, accrocherons nous au ciel les nuages, un à un, chanson pour tout le temps, du temps des mesures précieuses.

Les fleurs, les cailloux et les hommes en grand nombre.

28 Juillet 2013.

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