jeudi 21 novembre 2019

Les berceaux.

Il passe dans sa tête, il passe dans son temps, comme un carnage, et comme une ferveur, il grandit et se penche, entendez vous au loin le chant des si petits, ils disent au présent, ils disent l’espoir, l’attente et le ravissement, le long, le long, et il faudrait dire, au long du quai, les bateaux.

Inclinés, il faudrait songer à des berceaux, les voir sur l’eau, les bras tendus, une lente inclinaison, les mains frôlent, les regards tendres sur les enfants. Ils partiront et nous serons vaincus, abandonnés le long, le long, du quai, de la rive, des champs, des routes, sous le soleil, et toujours calmes.

Tranquilles, dans l’escalier qui toujours monte, et rien n’en descend, tout est en haut et tout ondule, il frissonne et il se grandit, il jette un sort pour l’avenir, enfants perdus vous abandonnez vos parents, les vieux souffrent en silence, le long, le long, du jour, du temps, dans la poussière ils se déposent.

Sont-ils vainqueurs, et silencieusement roulent des larmes sur les joues, ô, temps perdu, enfants vous abandonnez vos parents, vous volez leurs jours et leurs nuits, vous êtes, y pensant, l’ombre mordue, ce temps respire et souffle lentement, toujours en haut, toujours le long, le long, du sentier.

A la rive, de la vie rêvée, toujours comme pour un enchantement, toujours comme pour une espérance, comme pour dire elle est sensible, pour entendre elle est suffisante, les enfants abandonnent. Sans rires sans défauts, une ombre étrange, une si grande déraison, il y a une défaite.

Avenir annoncé, ils sont en défaut, ils sont sur la rive, les vieux parents, ils pleurent et cherchent à venir, il faudrait songer à des berceaux, ils ont de grands départs et d’autres diront il faut assouvir le présent, combler les vides, chanter l’espérance, ils sont aveugles et sourds et ils vont voler dans.

L’air vif trace un sentier d’où rien ne descend.

30 Juillet 2013.

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