dimanche 3 novembre 2019

Retour, de l’exil, il cherche, il trouve.

Ils sont aux extrêmes et refusent d’entendre. Ils sont sur le rivage, en amour. Heureux en d’autres temps. Sur la plage, les orages, le sable et cette poudre légère qui court sur la mer. Les rêves pleins de mystère à l’horizon ouvert.

Le regard posé au loin vers le secret, sur cette ligne frêle qui leur parle d’asile. Il faut suivre le désert et accepter l’énigme. Là-bas le fil est si ténu. L’attente est longue, le soleil brûle les yeux, l’espérance sommeille. Les pauvres sont des agneaux.

Partir et fuir l’ombre, se détacher enfin, partir vers le grand large sans connaitre demain. Le silence est roi dans ce voyage qui gronde. Ils sont troupeau humain, dans la promiscuité, leurs corps ceints de douleurs. Ils sont enfants de l’ombre.

La mer est une ogresse, elle dévore sans faim. Elle recrache et reprend et broie les corps si fins. Au cœur de la bataille les faibles sont rompus, ils sont chair offerte aux monstres sous-marins.

Là-bas dans les extrêmes des cris se noient dans l’ombre. Ils sont d’une autre vie, ils sont libres enfin. Ils sont loin de la trace qui faisait leur chemin. Ils sont entrés dans l’ombre, la nudité du monde.

Sur la mer revenue des cœurs ricochent et dansent, ils ont les dents absentes et les yeux en brillance. L’amour est mort, brisé. La solitude est grande dans cet exil sans fin. Ils sont dans les confins, noyés la peur au ventre.

Maria Dolores Cano, 29 octobre 2019 à 09:33. ici.

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