dimanche 3 novembre 2019

Retour, il est posé, un souffle.

La houle rompt le silence
jour de trêve demain tout recommence
on attendait le soir ____ il descend
il est là cœur en croix

lassitude des attentes

sur la rive l’eau va ___ nudité du ciel
mélancolie à fleur de l’âme
la morsure est profonde
l’horizon sort de l’ombre

sur le bord du monde
les têtes sont ouvertes ___ elles pleurent
les cœurs sont en berne
les yeux aveugles cueillent les remords

là-bas au fond du temps

les corps sont desséchés
ils sont branches sans troncs
les racines sont des lianes qui courent sous le monde
hier encore le ciel les noyait

sur le fil ___ un émoi ___ une griffure blonde

il est nu aux extrêmes
son cœur bat la chamade
ses doigts sont des rhizomes
ils sont gorgés de sève ___ il sont la vie en soi

il est là solitaire
il réclamait le soir ___ il est là embelli
le soleil l’enveloppe de son voile suranné
les mots vont en silence vers un sommeil doux

la vieillesse est venue silencieuse et revêche
les jours de grandes soifs s’en sont allés là-bas
l’éternité en miette
crépuscule du monde

l’ombre berce les secondes

les cœurs sont bouleversés
les histoires sont présentes
elles habillent les nuits
les songes en sont remplis

cailloux sur le sentier
les tempes sont en répit
les erreurs sont des leurres
la vie est bien plus franche

le cœur est en chemin il conduit vers l’étoile


Maria Dolores Cano, 03 novembre 2019 à 10:13.

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