vendredi 1 novembre 2019

Cortège.

Des larmes encore, tout pleure et conduit du frémissement à la fuite. Abandonné au courant, à l’air libre, les poings serrés sur la hanche, inspiré et perdu sur la vie, sur le cercle, le temps recommence et la vie sur les mains, poings serrés aux hanches, à l’abandon, cambré, dans la tête des esquisses pour construire on pousse un orteil, on tire une ligne et on avance un doigt de plus.

La vie est pendue, un fil que tout dérange, araignée à l’air libre, tout filtre pour le massacre et promptement. Au sol un pied posé se détend. Tout monte, un fil, un fil, on grimpe au berceau, au nid caché aux coins des poutres, sur le pont, la nuit seulement les fils tendus palpitent et le cœur souffle et des regards puissants ouvrent l’avenir aux coins des poutres de métal. Les fils percés d’air libre à la nuit, les araignées, les araignées se glissent et tout glisse, glisse, comme un air de carte et de cailloux sur la main posée au contact, la poutre de métal, les araignées au coin et mâles et femelles, un festin simple sans habitude, une image bondit sur l’autre.

Ils sont en cages, les oiseaux des profondeurs, les insectes au coin, les poissons à la surface qui vivent longtemps, en projets, vous jouez et le sort est amer, la joie éclatera-t-elle, oh la vie, la vie est toujours, on dit amère, on dit cruelle, on dit rompez les fils et comptez les araignées, tordez les yeux, dans une cage au fond de l’eau ils sont noyés et dévorés. Saurons-nous d’où vient cette nuit.

Sur le dos, sur la main, dans l’écart, dans la vie, sur les fils on compte les pattes et huit et huit et tout irai ainsi de huit en huit, dans ce jardin avancez, avancez et détruisez le jour et composez un air à chanter librement. Ils sont au bord ces animaux, poissons qui sautent et araignées sans nombre posées au coin, entre deux poutres, le métal est chaud encore, chaud pour tout et tout dire, tout entendre. Ô, se donner l’air librement, agiter la main et frotter l’eau en écoutant le choc serré des autres sur la même surface, sur le poing serré, sur le soleil absent et nuit, et nuit, tout est en forme, en cercle, en croix, tout tendu, tout remonte comme un petit dégoût, la faim et le creux, les coins et le vide.

Il faut combler et poser les yeux, araignées aux coins du métal chaud encore, la vie reste, les poissons sautent, tout est luisant, tout est changeant et noir et nuit, les oiseaux tournent, les cœurs palpitent. Pensant au cortège, on compte et on mesure projet pour projet, une fuite en avant de gens et d’animaux, on les chanterait.

La poitrine du passager tourbillonne, vole, noir et luisant l’air librement, librement fait palpiter le cœur du passager. Temps suspendu, fils déposés noirs et luisant sur la rive, le tourbillon, en rond le cercle des habitudes, la nuit tendue, les yeux accrochés sous les branches, bouche posée et passager passant, nuit noire et luisante.

La vie est tremblement, tout palpite, nous pourrions ainsi passer d’un naufrage à un autre.

22 Août 2012.

1 commentaire:



  1. Des larmes fuient, abandonnées à l’air libre. Le temps encerclé recommence son cycle, ses mains en écho cambrées aux évidences. Sur le fil d’araignée déambule l’instant. Funambule éphémère d’une tranche de vie. Les cœurs sont en bannières, ils ouvrent leurs bras au ciel. La nuit glisse sur le monde, elle roule les cailloux. L’image est fugitive, elle était, elle n’est plus.

    La cage se referme sur une myriade d’oiseaux. Les poissons les regardent du font de leur prison. Ici, ailleurs le monde est un frisson. La toile se referme, la joie pleure et se noie, peut-être elle reviendra, peut-être elle sourira. Dans le jardin défait les insectes sont sur le dos, ils grelotent des pattes, ils ont soif et meurent d’indifférence. Elle est au bord du gouffre toute cette faune en fleur qui meurt à chaque instant. Ouvrir le cœur, tendre la main, nourrir l’être qui a faim, le consoler des peurs. Le soleil est absent, la nuit rode sur le monde, il flotte dans l’air un relent de dégoût.

    Il faut se réveiller, poser les yeux sur l’essentiel, sur ce monde microscopique qui rampe et court sur la terre, nage au fond des mers et des rivières, vole au bout du ciel à l’air libre si bleu. Les cœurs alors palpiteront, les cœurs alors s’allumeront, leur feu réchauffera le monde. Poitrines ouvertes, les yeux luisants, anneau du monde la nuit descend. Le jour naitra de cette union.


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