jeudi 2 avril 2020

Ainsi, font tous. A (Jour tordu)

                                     I


Et tout me laisse en route, tout est gravé, tout est au soleil, chance et miséricorde, je suis en avance, en ce moment tout est certitude, une chose et une autre, habitude, et encore plus, en avant sans retard, tout accompagne et tout pourrait changer, sans retour.

De la paille et de l’eau, pour être sur la paille avec de l’eau, rumeur et tremblement, monde de précaution, au fond, au fond, tout nous accompagne, les regrets et les avoines, du grain, du grain, cheval de bataille, cheval de paille, envolons-nous, allons-y.
II

Il faut en avance compter le tas pour les uns et un tas pour les autres, sans distinction, en toute chose, que l’un et l’autre, il est tout autre, tout à chacun, il faut un tas de paille et d’ombre, pour avancer, il faut un pas qui sort de l’ombre, pour se reprendre, pour rayer la lumière au sol, et pas et ombre.

Couleur de terre et de vent, et l’air et la terre et l’eau, et qui invente le feu pour chacun, pour toujours.
III

Pour saisir et mâcher, et tout à l’improviste, on se promène, on se consulte, oh des arbustes et des feuilles, et des fruits et plus de feuilles que de fruits, tout chante et tout est en avance, mon cœur je te le donne, et mon rêve, et mon idole, icone sainte et pleine auréole, mon cœur je te le donne et je prendrai le tien aussi, plus de feuilles que de fruits, tout est à l’improviste et puis pour lui je donnerai la réponse.

Ce qui est, oublions, oublions, le passé, notre passé et entre nous tout recommence, sur la terre et sur l'onde, pas de vengeance, pas de pardon, un simple cœur donné et tout va en promenade.
IV

Quelle belle journée et un peu chaude et oui et non, et tout encore en mélange, pour tirer des rubans et respirer des fleurs, oh quelle belle journée, et quel jour vécu, encore, encore, et tout bat ici et tout bat ainsi et battons la mesure.

Campagne sans souci, une chose et une autre, un cheval pour la bataille et nourri de paille et tout va bien sur ce rivage, comme un rocher tout resterai ferme face au vent, à la tempête.
V

Ce petit cœur je te le donne et cette dispute je te l’accorde, et un aveu sans trembler : je sors de l’eau et rocher je suis.

Tout de constance et tout de force, un mot pour l’autre un chant pour vaincre, sur le cheval de paille tout est bataille, la main donne-moi et bouge un peu, agis et recommence, que ces arbres sont gracieux, mon cœur je te le donne et si tu ne parles, je parlerai.

Un doux réconfort, porterai-je à ton cœur, et ainsi, ainsi font tous.

05 Août 2015.

1 commentaire:



  1. Soleil tombé dans l’eau
    désordre des champs d’avoine
    la vie comme feu de paille


    l’eau est lumière dans le sol strié
    partage de l’ombre la terre est semée
    le monde tout entier est un bol d’air


    entre les branches les fruits effleurent les feuilles
    les cœurs sont en délice dans les poitrines en fleurs
    dans le verre du jour la lumière lave nos yeux ternis


    petit cœur sur le rocher
    son œil est grave sa bouche sèche
    ses mots proscrits dans le gosier

    au cœur de l’arbre il y a le fruit
    douce consolation comme le bruissement de l’air



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