jeudi 23 avril 2020

Où être.


I

Je serais là demain, et d’autres encore, à compter, à trembler, à dire et refaire, un pas, des pas, les pas, la vie entière, pour donner et tout. 

Pour l’ensemble une seule question une seule réponse, pas de pli, pas de chair, la vie entière, sur le devant tout croque, et tout est enfoncé. 

Et sauvage, refusé, il force le passage, trop tôt venu et jamais pris, je reste, tout est bien compliqué, une surface, un vallon, un sommet, tout chante. 

II

Et tout ici, et tout en face, ensemble, en mouvement, une figure pour trembler, entre les feuilles et sous les branches, les yeux ouverts.

Dans le fond, tout se chante, dans le fond, le vallon est ombragé, tout est ensemble, je suis ici et maintenant, et ici tu te trouves si bien, aussi.

Ici aussi, si beau, si haut, le temps, la vie, en surface et à la trace, tout au loin, tout au silence, sans venir, sans tomber, d’une place à l’autre.

III

D’un rang à une coquille, tout charme et tout complique, le grand, le long et les brumes soudaines, sur la vie, sur le temps, au loin encore tout parle, tout est combat.

Sans air, sans eau, pourtant la pluie est tombée, la vue seule, le souffle sans entrave, à courir, tout à prendre, faut-il encore, faut-il toujours et courir et tenir.

En silence, vivre dans le sommeil, dans la pente, une montée, sans descente, sans liens et sans bannières, tout est utile et tout augmente, le ciel et les nuages, les rangs et les coquilles.

IV

Bois épais et ombre redoublée, tout ensemble, faut-il encore souffrir le jour et chanter le vacarme, tout est assourdissant.

Autant et en face, je suis ici et pour longtemps, d’un sommet à un vallon, d’une ligne à un gouffre, tout est profond et tout est ombragé.

Le bruit siffle, oreille tendre et main levée, cœur envoyé, tout confus je monte, je monte et tout montera ici et maintenant.

V

La pluie venue, le ciel noyé, bien simplement, tout à plat, tout en marche, tout revenu, contraint, tout est franchi et sur le simple, et sur le plat, tout est accumulé, une image pour autre chose, tout encore reste à dire.

De rang et de coquilles tout revient, tout se donne, sur la vie tout est à jurer, à reprendre sans fin, au-devant et tout au long, bien à plat et bien simplement, je suis ici et pour longtemps.

Tout devant et tout en face, rangs et coquilles à plat et simplement, la pluie et les brumes soudaines, tout est franchi et reste, sur la vie sur la main un pli et puis un autre, je reste et tout ici demeure.
                                                                                        
24 Août 2015.

1 commentaire:




  1. 1

    Où être
    où ne pas être
    demain
    à compter le tremblement

    question __ réponse
    dans le pli de la chair
    la vie croquée

    un passage



    2

    Mouvement des feuilles
    figures étranges __ un tremblement
    les yeux de l’ange

    ici
    maintenant
    ombrage des herbes tendres

    traces du temps
    dans le silence
    un frémissement scintillant



    3

    Coquille d’écaille
    et corne de brume
    un trouble interne
    un peu de sel

    la pluie est fine
    et enveloppe le monde de son voile neuf

    un grand sommeil
    une illusion __ un rire du ciel
    une traversée vers le silence



    4

    Ombre et lumière
    la lutte est longue

    quoi qu’il en soit
    dans les ombrages

    un sifflement
    l’oreille entend
    le cœur s’éprend sous les nuages



    5

    Le ciel lavé
    la pluie sans bruit
    nettoie les plaies

    ici et là
    coquilles nues

    et dans la main
    le temps passé



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