mardi 28 avril 2020

Et d’un bond.

I

On retourne, on pense, un mot encore, encore.

On se lance en tremblant, au présent, d’un bond du tertre, la joie en présence, d’un bond, infiniment, tout est bu, la grâce et son commentaire.

Un pied levé, tout bondissant en champ clos la fureur est contenue, un élan, de l’ardeur, des forces éclatantes, tout chante au ciel.

Tout est clos, tout est donné, les parfums, une serrure, une chemise en flamme, drapeau perdu.

Gorge ouverte, éclatez, éclatez, et tout murmure sous les buissons, éclatez.
II

Tu cherches un incendie et ne trouves rien.

Sarcasmes et hoquets, sur le devant tout tourne et le cœur oublié tu avances.

Nous y venons, et sur le sable, surgit, il est abandonné, surgit, traces de pieds insensibles, sans attaches, sans réponses.

Tu poses et tu charmes, pied léger et serrure de flamme, tu cherches au bord du temps, le fil, et tout se tient, une erreur, un cerceau, bannière, drapeau de larmes et de feu.

Et je te cherche, ô, nuit, il se pourrait, et dire, et faire, et attendre.
III

J’attends la mort devant la porte, je cherche et je conjure, infiniment.

Tout ensemble, si loin et encore pareil, un tremblement, un appel, je te donnerai au frisson.

Je te ferai et tu iras au loin, si loin, et devant, les autres sont à la porte.

Sans retour, un soleil, un oubli, des perles et du temps, le souvenir, les vagues suspendues et la ferveur, moutons abandonnés, je ferme, je vois et tu rentres.

Un éclair, tout claque, la mer en ce lieu, le temps est plein.
IV

Tout obéit, sur la peau, sur le champ des yeux oubliés, tout encore et tout en majuscules, bien plus haut, bien plus grand, et long, et lourd, et tout enfin pourtant, ferme et contrôlé.

Les heures écoulées, le temps suspendu, vagues désarmées et tremblement, une solution, la porte claque.

Je te ferme et tu me voies, temps suspendu, vagues précieuses, encore, encore, un rocher, devant tu trembles et tu résistes, cœur déployé.

Tout au vent, un temps, éternité trouvée et joie, sur le côté librement, librement, les portes claquent.

Un retour, il n’y a plus d’absents, la voie tracée, le sable étalé, tout est au cœur, le temps, les choses, il va venir enfin, fermer les angles et trouver.
V

Des verbes pour agir d’une histoire à une autre, d’un abri à un chemin, tout en mouvement, tout étalé, les oiseaux renouvellent et disent l’alliance et l’écho éternels.

Tout résonne et commence enfin, enfin, il n’est plus aussi tard il y a pour toujours une histoire à construire, je cherche et nous trouvons, le cœur est en repos, la chance est souriante, ils osent, ils osent et tout ensemble nous montons une marche.

Une marche, en tremblant, en tremblant, d’un bond du tertre, le risque est grand, le frisson est immense, tout parle et s’agite, je reviens, j’y reviens je compte et j’engrange.

Soleil lointain, air léger tout avance encore, poussière oubliée, tourne, en force, nous montons, nous montons, sur ce continent les fleurs éclosent, tu es rentré et les portes claquent, enfin, enfin, la vie a commencé.

13 Juillet 2016.

1 commentaire:




  1. Tremblement
    la joie __ la grâce
    tout chante
    le ciel enchante

    parfums __ délices
    murmures des feuilles



    chaleur intense
    les cœurs brûlent
    et sur le sable
    des traces secrètes
    libres et immenses

    silence et larmes
    le feu est grand
    et sur le fil la nuit s’étire
    lisières du temps



    la mort est là
    "con dientes verdes"
    elle frissonne

    un tremblement
    au loin l’emporte

    sous le soleil
    la vague chante
    le sable perle
    les souvenirs remontent le temps
    la mer est pleine



    la peau est d’ambre
    les yeux au ciel défient le temps
    les heures passent
    les vagues roulent
    les cœurs s’éprennent

    silence du temps

    la joie __ le vent
    la voie est libre



    les oiseaux sont revenus
    tout recommence __ cœurs apaisés
    oser un pas vers le nouveau

    le risque est grand
    le risque est bon

    soleil en force
    les fleurs éclosent

    la vie est là



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