jeudi 9 avril 2020

Et. (Jour tordu.)


I

Et après tout ira, pour un temps désolé, une armoire à vider, une histoire à comprendre, sans hâte tout en craignant, en craignant, la fraîcheur et le crépuscule, il faut attendre et ne pas commencer, tout rouler et froncer un sourcil, tout est beau et tout fait peur, l’air, la chaleur, les témoignages.

Et j’étais votre ennemi, oh, donc il y a des ennemis et les pire, tout est en place, les regards et les insultes et tout ce qu’il faut perdre, de joie et d’innocence, encore, encore une autre voie, une autre saison, tout en ce recoin est à perdre, la volonté, le désir, en attente, jour tordu et histoire.

Où sont les paroles, où sont les souvenirs, je ne te donne rien, je ne te prends rien, tout est calme, tout en tout égratigne, une blessure, tout est transformé, linge taché, cœur oublié, âme meurtrie, rincée au vin aigre, des bâtons et du sang, tout est à lever et à étendre, sèche sur le fil linge.

II

Et ploie sous le vent, tout tourne et te rencontre, les mains tendues, les regards vides et les herbes assoiffées, tout tient et tout retient, le soleil, les étoiles, tout ploie et tout se concentre, le fil, le linge, l’eau, la chaleur, au vent contrariée la peau frissonne, grains répandus, soupirs étouffés.

Et sur le devant, tout monte et je respire, vin aigre et fleurs d’été, une aventure, un supplice, un œil rincé de source vive, une prison, dans l’ombre tout bat et se concentre, un angle sur le jour, un œil tordu et au coin sombre une aventure, le pauvre, le pauvre, dents serrées, il grince.

Et tout chavire, oh, ton ennemi, sans paroles, sous le vent tourne et je respire, une odeur d’éternité, herbe sèche et peau sévère, un fil tiré, une occasion, tout termine, le matin, la clarté, les moments désolés, tout se dépose dans l’ombre dure, les cœurs jaloux, les regards noirs, tous assis.
III

Et pour partager une histoire, je prends ton regard, tout chavire, sans rien oser, sans tenir et sentir, dormir, mourir, tout figure sans entrave, sur le chemin tout passe, tout dort, ils rient et chantent le malheur, un grand verre de temps passé, un désir à soulever, en place, sur les grains perdus.

Et pour étaler, pour tout décrire, il va, il vient, et que fait-il, du remous, dents serrées, cœur jaloux, regard noir, une évidence, un jour tordu et un temps pour se désoler.

11 Août 2015.

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