mercredi 8 avril 2020

Certainement. (Jour tordu.)


I


Et je parle, donc, mots et peurs, je dis, du profond, du lointain, une source et tout arrive et tout à tout, expose : bonheur et reconnaissance.

Une vie sur les cailloux et des braises sous le cœur, on invente, on se noie, on tourne et tout commence, cœur ouvert et en attente.

J’en rirais, et qui rira bien de cet air de vin aigre, tout est répandu, et je pense, le mépris, la nuit subtile des sentiments voilés, je sais qui est au bout de cette corde, qui se tient là dans le recoin. 
II

Tout est au chaud et tout fait ombre, grands cris et rires déployés, en avance, en retard, une vie d’ombre et de mépris, certainement tout est noyé, tout est au chaud et dans le temps, le jour tordu, la vie sans âme, un chapeau, une histoire et tout est dépeuplé.

Plus loin, ailleurs, la guerre et le sarcasme, tout à faire et tout à nettoyer : une poudre fine.

Sur la route l’horizon est au vert, certainement, du dedans et du haut tout tombe et se consume, on se sent naître un désir seul, une espérance, vengeance et volupté, au-dedans.
III

Tout en haut la poudre fine tombe, sous le pied, sous, dessous.

Tout est posé sur la planche du mépris, des yeux rompus, des cœurs sans joie, de la vérité et des sarcasmes, envolez-vous, suivez encore, jour tordu et bois, toute palissade, tout regard bougé.

Il est rouge de cœur et faible de charité, au-devant, au bas, tout tombe et exaspère, les mots, les phrases, paroles vaines et poudre fine, tout est exposé et sans reconnaissance, un fil perdu et un tiroir ouvert, toujours à ouvrir et jamais, toujours et jamais, certainement, ouvert et à fermer.
IV


Une ombre dure, un cœur à mépriser, une chanson à dire, mais, je ne parle pas, je n’écoute pas, tout tombe, tout vient et tout au temps respire, un jour tordu, une histoire effroyable de vin aigre et de coups, une blessure aux yeux ouverts.

Chanson perdue, cœur oublié, regards sans joies et cordes minces, sur le devant, dans la montée, des cœurs anxieux, des voix sans âges.

Je suis muet et sourd et tout monte de l’obscurité, pour ne rien finir, pour ne rien augmenter, je passe, je passe et sans, je voudrais rire, du temps passé.
V


Envolez-vous, toujours ouverts, oiseaux sans âge, une vie au vert, et des désirs et de la poudre dans un tiroir, un jour tordu, sans âge, sur les cailloux les rires déployés et sur la route des cœurs sans joie, sans reconnaissance, certainement, je passe, je passe.

Je ne parle pas, j’en rirais, de mépris, du dedans. 
11 Août 2015.

1 commentaire:

  1. 5 X 2 = 10 haikus approximatifs

    __


    1

    Peur des mots cailloux
    le bonheur de la source
    cœur en attente

    __

    Le rire de l’air
    la nuit voilée soupire
    silence certain


    __


    2

    Cris d’un jour tordu
    la vie noyée dans l’ombre
    chaud sous le chapeau

    __

    Poudre à canon
    l’horizon est au printemps
    tout est à naitre


    __


    3

    Cœurs en chamade
    la poudre sur la planche
    les yeux aveugles

    __

    La charité nue
    les mots cousent les phrases
    le fil est tendu


    __


    4

    Chanson entendue
    dans l’effroyable jardin
    ombra mai fu

    __

    Chanson oubliée
    les cœurs en bandoulière
    soave più


    __


    5

    Ailes ouvertes
    oiseaux des vertes années
    désir éternel

    __

    Rires de caillou
    la gorge est à la joie
    le silence plat


    RépondreSupprimer