samedi 11 avril 2020

Retour, quand passent les cigognes. (Jour tordu.)

Летят журавли
le monde en feu
la peur est sur la ligne
par-dessus le toit
le ciel si bleu

là-haut la vie
en un seul trait
Летят журавли

en bas le feu
tourmente et épouvante
l’eau est absente

histoire sans fin
l’une en appelle une autre
la joie est là
sous le brasier

dentelles d’os
guipures d’étoiles
Летят журавли

soleil en larmes
cendre sur le monde
la vie la mort
enlacement

au début
le dernier jour
deuil à l’œil
du sablier

couture à points serrés
les âmes sont reprisées
le temps s’en va étroit

Летят журавли
le jardin se souvient
les promesses de demain
le refrain dans la main

« Que crains-tu de la guêpe
ivre de son vol fou ? »
l’espoir luit sous la cendre
Летят журавли
  
Maria Dolores Cano, 11 avril 2020 à 09:13. ici.

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