I
Et je trouve cela très drôle, un qui allume le feu, tout autour, il a peur, il se désole, au feu, au feu, que reste-t-il, ô mon amour, tout se déploie, tout est en flammes, le toit, le ciel, il restera, ni pierre, ni cerceau, un tas et petit encore, de fer et de roseaux, en cercle, et tu tournes la flamme, vieux.
Nous sommes loin et un tout nous tirerait du bas, du bas vers le haut, en haut, en haut, bonheur tranquille entre les flammes, tout est bourrasque et tremblement.
Cela brûle, et que tout finisse, le vent sur tout, et pas une goutte, l’eau est en arrière, un bien, ironique, jour tordu, sans fracas, une image de ce qui brûle.
II
Tout est bien réjouissant, et c’est une histoire encore pour une autre, un masque, tout est en attente, le feu et l’eau, et rien n’éteindra cette bien heureuse clarté, une bien brûlante conclusion, vivant, tu passes dans le feu, aux rochers, aux vallons, je te brûle et je me réjouis.
Tout en avant, tout au brasier, des appels sonores et une oreille fine, tout est à prendre au plus haut.
Sur un socle d’os et de dentelles, animal, je te tue, et tu ne restes pas, encore au tout devant, au loin parti, tu fuis, tu fuis, et je m’en réjouis, osera-t-on, prendra-t-on les flammes en otage, le loin est loin, le court est court, tout avance et tout te croit.
III
Tu viens par là et je m’enchante, soleil rompu et pieds lacés, tout est couvert de poussière, la vie, la mort, ce tout est étalé.
Je frémis, tu vas, tu viens et tout t’affoles, regard rompu, pied retourné, tu voles au-devant, les flammes te désolent et tu viens au départ.
Tout au recommencement, jour tordu de flammes folles, tu retournes et tu prends les marches une à une, jour de deuil et d’horreur et de flammes, tout envahit ton jardin, ta clôture, tu restes seul et tout m’amuse, soleil frappé, jour tordu, tout deviendrait et cendre et sable, dans l’escalier, dans l’escalier.
IV
Il te reste à coudre les âmes, tout est perdu, tout devrait naître, les maisons et les gens, les arbres et les lois, mais avant que tout finisse, il ne reste plus de connaissance, un grand incendie de mépris, regard dur.
Que s’effacent ces existences, soleil à noyer et que tout disparaisse.
Il reste un vague souvenir, heures en tombes, la vie, la mort, tout court dans ce jardin d’abandon et de mépris, que tout brûle et que tout tombe, je frémis et tout palpite sur ce jour tordu, on va chantant, ô mon amour, tout se déploie.
V
Si tu trouves ton socle d’os et de dentelles, et puis sur la cendre, et puis sur l’eau, tout se montrera seulement, il faudra, qu’une telle chose arrive, et d’espoir et de désir, et seul et montré, tout au ciel chantera, on trouvera tout cela très drôle.
12 Août 2015.
Et je trouve cela très drôle, un qui allume le feu, tout autour, il a peur, il se désole, au feu, au feu, que reste-t-il, ô mon amour, tout se déploie, tout est en flammes, le toit, le ciel, il restera, ni pierre, ni cerceau, un tas et petit encore, de fer et de roseaux, en cercle, et tu tournes la flamme, vieux.
Nous sommes loin et un tout nous tirerait du bas, du bas vers le haut, en haut, en haut, bonheur tranquille entre les flammes, tout est bourrasque et tremblement.
Cela brûle, et que tout finisse, le vent sur tout, et pas une goutte, l’eau est en arrière, un bien, ironique, jour tordu, sans fracas, une image de ce qui brûle.
II
Tout est bien réjouissant, et c’est une histoire encore pour une autre, un masque, tout est en attente, le feu et l’eau, et rien n’éteindra cette bien heureuse clarté, une bien brûlante conclusion, vivant, tu passes dans le feu, aux rochers, aux vallons, je te brûle et je me réjouis.
Tout en avant, tout au brasier, des appels sonores et une oreille fine, tout est à prendre au plus haut.
Sur un socle d’os et de dentelles, animal, je te tue, et tu ne restes pas, encore au tout devant, au loin parti, tu fuis, tu fuis, et je m’en réjouis, osera-t-on, prendra-t-on les flammes en otage, le loin est loin, le court est court, tout avance et tout te croit.
III
Tu viens par là et je m’enchante, soleil rompu et pieds lacés, tout est couvert de poussière, la vie, la mort, ce tout est étalé.
Je frémis, tu vas, tu viens et tout t’affoles, regard rompu, pied retourné, tu voles au-devant, les flammes te désolent et tu viens au départ.
Tout au recommencement, jour tordu de flammes folles, tu retournes et tu prends les marches une à une, jour de deuil et d’horreur et de flammes, tout envahit ton jardin, ta clôture, tu restes seul et tout m’amuse, soleil frappé, jour tordu, tout deviendrait et cendre et sable, dans l’escalier, dans l’escalier.
IV
Il te reste à coudre les âmes, tout est perdu, tout devrait naître, les maisons et les gens, les arbres et les lois, mais avant que tout finisse, il ne reste plus de connaissance, un grand incendie de mépris, regard dur.
Que s’effacent ces existences, soleil à noyer et que tout disparaisse.
Il reste un vague souvenir, heures en tombes, la vie, la mort, tout court dans ce jardin d’abandon et de mépris, que tout brûle et que tout tombe, je frémis et tout palpite sur ce jour tordu, on va chantant, ô mon amour, tout se déploie.
V
Si tu trouves ton socle d’os et de dentelles, et puis sur la cendre, et puis sur l’eau, tout se montrera seulement, il faudra, qu’une telle chose arrive, et d’espoir et de désir, et seul et montré, tout au ciel chantera, on trouvera tout cela très drôle.
12 Août 2015.
Летят журавли
RépondreSupprimerle monde en feu
la peur est sur la ligne
par-dessus le toit
le ciel si bleu
là-haut la vie
en un seul trait
Летят журавли
en bas le feu
tourmente et épouvante
l’eau est absente
histoire sans fin
l’une en appelle une autre
la joie est là
sous le brasier
dentelles d’os
guipures d’étoiles
Летят журавли
soleil en larmes
cendre sur le monde
la vie la mort
enlacement
au début
le dernier jour
deuil à l’œil
du sablier
couture à points serrés
les âmes sont reprisées
le temps s’en va étroit
Летят журавли
le jardin se souvient
les promesses de demain
le refrain dans la main
« Que crains-tu de la guêpe
ivre de son vol fou ? »
l’espoir luit sous la cendre
Летят журавли