I
Et se prend, une volée et de
bois verts, et tout griffe le visage, je ne veux pas céder et tu tiens tes
positions.
Pour entrer, plus
légèrement, pour donner, le plus et l’essentiel, et tout ment.
Froid commencé et poignet
oublié, je suis encore au plus lointain voyage, une évidence : la réalité
est accablante.
II
Choses entêtées, tout
advient, et il faudrait aussi que tout demeure, vallons et forêts, et ouvrages,
tout est à lire, tout est à apprendre, la vie, le jour, la soif et la suite.
Un choc, une blessure et
dedans et dehors les envies, tout est à prendre.
Il y a des mains à écarter,
il y a des pauvres à dire pauvres, des misères à laisser misères, pour le reste
images et histoires, grain levé et farines dispersées, sur la vie, sur les
murs.
III
Je pense et je retourne,
cela est bien, cette chose sur ces roues, disant cette chose j’en suis aux
choses, les gens sont loin et celle-là, elle tourne.
A trois et toute la famille,
sur le palier, tout rentre, tout sort et une attend, et l’autre souffle.
Sans danger, il n’y a plus
d’âge, toute injure vue et toute l’histoire racontée et jusqu’au bout et
jusqu’au fond du temps, toutes les images.
IV
Et de celles-ci, j’en suis
encore, et je tourne vers un dernier voyage.
Oh, champ perdu, oh,
muraille douloureuse, je me tourne et te vois, oh, champ perdu, oh, muraille
douloureuse, je me tourne et te vois et je te souhaite.
Tout doit durer encore et
bien longtemps et bien au fond tout est rempli.
V
Tout est tenu, tout chante
et se concentre, et les vers et les amis perdus, les regrets, l’échec est
difficile, et tout à dire, le rêve est accompli.
Il faut tourner et
concentrer, il y a des mains à écarter il y a des pauvres à dire pauvres et des
misères à laisser misères, tout est sérieux et infini.
La farine est dispersée, les
chiens hurlent, tout respire, il suffit, il suffit et l’on doit changer de côté
et quitter la rive.
VI
Les arbres les plus hauts,
les routes encombrées, sur le chantier il faut laisser fleurir.
Le sauvage viendra, la
liberté avec, lointain voyage, retour d’exil et de chagrin, exil trop loin et
chagrin trop fort.
Tout est encore à rompre fil
à fil, chaque jour, la sainteté, l’illusion, et les rencontres et le reste tout
part et tout est envahi.
VII
Ronces et pieds de corbeau
et d’angoisse, tout doit partir, et brûler, il faut encore renoncer, branche à
branche, espoir, sans, le retour est-il possible.
Oh, champ perdu, oh,
muraille douloureuse, je me tourne, vois, je ferme aussi les yeux, je ne veux
plus souffrir ce jour, tout est accompli, un œil perdu, un cœur ouvert, simple,
simplement, tout arrive, nous ne sommes plus la même vie.
Tout est à laisser encore,
je redouble d’ombre et je lance des cailloux, cœurs oubliés et saison folle,
chagrin accompli et raison tue, tout tourne et commence, pour entrer, pour ne
pas céder, je suis encore, ces choses sont accablantes, il reste à apprendre,
il y a des perdus et des regrets, la farine est dispersée, le sauvage viendra,
la liberté avec, disant cette chose, j’en suis aux choses.
24 Août 2015.
7 haïkus approximatifs
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Visage griffé
finesse du mensonge
voyage lointain
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La soif de la vie
une blessure perçue
des pauvres errants
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Vaste migration
douleur d’un peuple lointain
hommes sans âge
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Dernier voyage
déracinement forcé
longue traversée
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Un rêve d’ailleurs
il faut tourner la page
partir et vivre
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Les routes en fleurs
la liberté en sursis
illusions perdues
__
Retour des ronces
les cœurs sont égratignés
là une autre vie