mercredi 1 avril 2020

Bâtons à rompre.

I

Je t’appelle et tu me rendras des mensonges, oiseau qui ensorcelle, cœur compté et bouche ouverte, d’un revenant à une ombre incertaine, cœur démonté et chose simple, de rire, de douceur et d’incompréhension, je t’appelle et tu me rendras quelques erreurs et tu donneras des paroles certaines, cœur déposé, saison sans crainte, amusement et réflexion, tu agis et je cherche et tous ils trouvent et nous sommes à dire et à faire une chose pour une autre et toute autre chose pour tout autre.
II

Au commencement, à la déchirure, il te reste des oiseaux, des corps blessés, des sacs et des cordes, sans bâtons, les pieds nus pour aller d’ici à plus loin et pour aller ailleurs, je te cherche et je te trouve silence, capture un oiseau blessé, cœur sous la main avant l’envol, avant la fin, une autre certitude d’aventure et de tremblement, on cherche, on trouve et tout commence, tout prend du temps.
III

Suis, cœur suspendu, raison sans faille, tout à prendre et tout à retenir, ce jour tordu sans conséquences, un fil arraché, un panier à percer, et tout encore sur la manche, comme l’on pense, comme l’on arrache une épine d’un corps meurtri, je te commence, je t’appelle et tu rendras mensonges pour mensonges, sans porter plus de coups qu’il ne faut, d’une servitude à l’autre.
IV

Je te commence et tu viendras, dans la rue tiède, dans le soleil, il y a des oiseaux qui passent et d’autres dorment au jardin, animaux sans regard, sans âge, ils sont ici, éternellement depuis hier, ruelle tiède et jardin, dorment, tout au-devant dans le jour calme, toutes les flammes et tous les mensonges reposent auprès de toi qui dort, jardin, ruelle, les limites, tout est clos, tout est toujours à dire, le temps, le jour, la chaleur et le repos, sans cesse, obstinément, on tourne sur le dos du flanc aux hanches, en appui trop tendu, en efforts sans objet, cœur étendu et voiles sur le fil.
V

A la chaleur tout sèche et les yeux avancés et les mains trop rebelles, oh tout est beau et tout parle de vérité, rends-moi mes mensonges cœur épanoui, visite les coins d’ombre, sur ce devant le jour appelle, sacs et cordes et laisse les bâtons, sur ce devant de jour il reste encore du temps pour oublier et pour dire toutes les vérités.

05 Août 2015.

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