samedi 4 avril 2020

Et l’intention.

I

A l’infini tout est compté, les doigts, les yeux et le pardon, tout est montré la voix, le sel, les sensations, on tire, on vient, on chante, on rit, on en mourrait, et tout à part, tout en chantier, une chanson pour une heure, une émotion pour le reste et des images pour l’intention.

La vie est lourde, le calme va tout entier dans les ramures, au pied des arbres, on voit les oiseaux et tout tourne, tourne, une image pour une autre et des insectes à la dérive, de branche en branche, de cœur en pied, toute l’intention est là, il ne faut rien dire, il faut tout supporter, je recommence, je suis en haut et tout bas, tout bas au sacrifice.
II

La joue sur le pied, la peau est meurtrie, rien ne chante, chères forêts, ombres heureuses, je suis ici pour tout dire, tout est trouvé, le vent, les fleurs, les évidences, dans cette vallée, aurons-nous versé d’amères larmes, et.

Et, je suis à la grâce de ton cœur, tout te tourne et précisément tout nous enchante, les bois, les routes, on marche, on roule à travers, au travers, et sur ces chemins il reste des feuilles et du grain, une main pleine pour les oiseaux, un avenir pour le troupeau, une folie pour chacun.
III

Le cri du soir, le râle et tout ensemble, la raison pure et tout ce qui se cherche et nous tue, les nuages et le vent, l’eau des sommets et le chant, roseaux coupés, tout siffle et tout revient, et le souffle, et le mot, et les erreurs égratignées, du souffle dans la parole et du sens caché dans les feuilles, jardin ancien, jardin perdu, je suis en avance et tu cherches encore.

Retard perdu et souffle coupé tout siffle, au roseau, au marais.
IV

La parole sort de la boue et, le souffle, le souffle, tout est compris, tout enchante, la trace, la trace, sans mensonge et sans trahison, la voix, le sel, les sensations, tout est montré, tout est dit, il reste, il reste la joue sur le pied.

Et une blessure, cette parole et tout au ciel et tout sur les planches, livres et mots, terreurs emmêlées, du reste, du connu, de l’intention, des yeux encore et de la voix pour sourire et recommencer, temps suspendu et sourire en vol, figure claire et tout en précision, il faut, faut-il.
V

Et tout arrive, le vallon, la route dans le désert et les avoines folles, au désert tout entendre et tout donner, du temps, du poids, du calme, de l’abandon, je laisse tout et je recommence, et le chemin va bien changer et tout en grand, et en tout dire, le fond est élevé, le haut est au bas.

Et tout lissera et du haut vers le bas, des aspérités au calme, tout ira en simplicité et tout ira en avant, troupeau comblé, chères forêts, ombres heureuses, toute force gît dans mon cœur.

07 Août 2015.

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