I
Pour que ce
soit un tas et de n’importe quoi, et en plus une étendue, pour que les eaux s’y
assemblent, sur un chemin pour rencontrer, au fond, au fond, il y a des yeux
ouverts et des voix qui explosent, en finirais-je, et un jour et jamais,
le tremblement,
tout est incertain et la douleur, tout est brûlant et tout retient,
de l’eau,
de l’air et tout encore, au reste, au contenu, à la déploration, il faut, il
faut et nous sommes, et nous sommes notre chemin, et près des bois et autour
des fontaines, tourne et revient et sois enchanté, au détour, il passe et
II
plus grand
et plus beau et tout est agréable, temps suspendu, soleil noyé de regards
justes et de frissons, glissez, glissez, émois et sensations, une fenêtre et
sur le toit un monde et au détour des gestes tout est à affirmer, et tout est
pour
grandir, des bois : la forêt, des fontaines : la source, et lancez
vos cris
et vos
lamentations, puisque, tout grandit et puisque tout ira, au fond, au secret, je
te promets, je serais là et nous irons, pas souples et regards fiers, ces
enfants sont oubliés et tous trahissent, quelle difficulté et pourquoi des
paroles,
III
une, plus
une, il faut un long discours, sans armes, sans soulier, tout tremble,
et tout est
à retrouver, chemin perdu de bois et de vallons et arbres désolés, morts et
tremblants, dans le temps qui se lève, dans l’air et sur les eaux, cordes et
nœuds, tout est à lier, et tout est tenu, bonheur, espoir et retrouvailles,
d’un bord à
l’autre, d’une sensation, la toile trouée, accroc, et mains qui serrent,
IV
tout est à
tenir et tout est retenu, doigts sensibles et clair soleil, du regard et du
sourire dedans, dedans, il faut être encore plus fier et plus ferme, une lame
arrogante, et oiseau : je te chasse, et plus encore, yeux ouverts et
visages calmes
et serrés,
tout est pâle, à ton passage, tout est fermé et tout se rend, yeux humides et
cœur tremblant, tout témoigne et tout dit, et tout disant il n’y a plus
d’images, il n’y a plus d’histoire, un passant tout tremblant, hors du temps,
hors de la
vie, sans yeux et sans oreilles et je voudrais bien le savoir et comment,
V
pourquoi,
cela est-il possible, question stupide et stupide réponse, on tremble, on plie,
tout est à accrocher, cordes et nœuds, pour lier, le mât et la voilure, sur les
eaux assemblées, sur le souvenir, ici fut un royaume, ici le temps
est perdu,
et passe, passe, je te promets, je serais là et nous irons, au reste,
à
l’essentiel, à la déploration, il faut, il faut, et nous sommes notre chemin,
il passe et plus grand et plus beau, tout est agréable, temps suspendu, soleil
noyé, regards justes et frissons, glissez, glissez, tremblements, cordes,
nœuds,
nous
tiendrons ferme, tout est pâle à ton passage.
14 Août 2015.
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