lundi 6 avril 2020

Sauvage, grain serré.

I
Il se trouvait dans la rivière et comme, comme, nous étions un peu gauches, en traversant, il y eut un miroir.

Foule suspendue, oh, sauvage, mince et calme, sans tête et sans raison, une histoire stupide une rencontre manquée, pourquoi attendre, pourquoi se dire : oserais-je, enfin, oserons-nous un jour.

Il se trouvait dans la rivière et calme et pauvre abandonné.

Matin, il fut, et trop tôt, nous ne nous sommes pas rencontrés, nous aurions pu chanter la chose du gitan et de l’adultère, pour voir, encore et toujours le fruit, défendu, découpé à la dent, une framboise. 
 
II

Tu tires trop sur ta peau et le froid frise, il est tôt, bien trop matin, le gitan et l’adultère, mais personne n’avait de mari, où étions-nous, au bord de l’eau dans le matin tranquille de qui n’a pas dormi, les pieds sur les cailloux et de la vase un peu partout, aux épaules, aux flancs, sur le rivage où personne ne dort.

Visages perdus, on entend quelques paroles, la Chine mes enfants est le plus vieil empire du monde, et, mes enfants personne ne franchit la muraille, chinois ou bien gitans, peuples, un bord de ruisseau où se trouvait et les arbres et les bras, enfants fourbus.

Une rencontre et peu de signes, il se trouvait à la rivière, fruit défendu, découpé à la dent framboise noire, noire, grain serré et peau teintée, colorée peut-être rouge, et tourbillon aux pieds, la rivière coule, nous y sommes, nous y étions et quelques paroles, du midi, après minuit pour qui n’a pas dormi.
III

Petits poissons, orteils, peau teintée, et fruit très sombre, nous étions, il était dans la rivière.

Ils sont à la rivière et qui donc a connu le temps et le lieu, le matin d’une nuit ou personne n’a entendu, le sommeil me fuit, et l’amour et la vie, le chinois, le gitan et tous les adultères, ils se tordent sur leur couche.

Fruit noir, presque trop, et peau teintée et peu de signes, le plus vieil empire du monde, sur une couche suspendue, un lit volant pour dérober, mais parce qu’il était gitan et parce que j’étais adultère, les pieds dans l’eau et petits poissons entre les doigts.

Tout au froid et la peau en grains, le cœur en péril, personne n’a connu cette rencontre, et se souvient de ces paroles, sur le rivage où personne ne dort.

09 Août 2015.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire