I
Ce que
c’est, et plus encore, que cette vie, il faut entendre et donner, au vent et
aux cailloux son âme, pour être, sous le ciel, penché.
Le jugement
et la stupeur, aux tremblements tous sont complices, tout donne, la vue, la
vie, le bien et les saisons.
Tout est à
faire, tout est donné, le temps suspendu, l’évidence recommencée, il y a, il
faut.
II
Tout est en
jachère, les murs effondrés, la vie sans perspective, le temps tremblé, et le
matin si fier, tout est rendu, tout est à sentir.
Il se tend,
il se tend et je meurs, puissance éclatée, soulier raclé, le cuir est bon,
encore une envie, tient, tout comme un besoin de dormir.
Je t’avoue,
je suis si fier et je commence, un pas en avant, un pas au-devant, une
certitude.
III
Je vais, je
viens et tu commences, enfant venu trop tôt, de l’escalier à la ramure, des
chambres closes, aux certitudes, tout à finir, tout à décomposer.
Je suis
bien, je suis là, je viens, je viens et je choisis, je tourne, tout te
commande, l’air à respirer, le sang sur les planches, la vie sans cesse, la mer
toujours, et encore.
Ta
présence, ton soutien, charmant et charmant et tu oseras le souvenir, je penche
entre les branches, follement, avec ivresse, je suis, je suis sans avenir, je
suis sans un caillou.
IV
Je dors, je
tords et je redoute, enfance immaculée, souvenir toujours sur une marche seule,
sur un souvenir seul.
Il pose le
pied, et allonge, un doigt pour l’autre, une folle sensation, une véritable
ivresse et tout, tourne sur soi-même, fil posé, jour tordu, jour détendu.
Une chose
pour l’autre, un regard posé là, une seule vie pour tout comprendre, le temps
entre deux larmes, les paupières battent.
V
Le front
s’endort et bien lentement, cils battus, paupières lourdes et doigts gourds et
tout calme, tu vas, tu viens, tu transformes.
Un jour
indécis, bien sérieusement tordu en affrontements, en guerres calmes, les
bateaux doivent rentrer, au temps suspendu, au regard égaré, tout était alerte,
tout enfin est engourdi.
Une seule
fois, une seule, pourrait être suffisante, je suis précisément au centre, je
suis au partage, je vis, je cours.
VI
Un peu
plus, étrangement, je noue et je dénoue, tout à la foi, tout à la raison, on se
donne et on dort, tout est enveloppé de chaleur et d’amour.
La
conscience est pure, le front est relevé, et je jure, et je suis, et tout
tourne encore, le jour est tordu, bien tordu, la vie est lancée, la corde est
tendue.
Je vais, je
viens, je suis encore et toi aussi, au premier voyage, à la première saison.
VII
Et jour
tordu de volupté, et tout craintif, et tout calme, et presque caché dans
l’herbe sèche.
Je suis
toujours premier, je suis vainqueur et je meurs, je suis le plus grand et
j’insiste, allons-y encore, allons-y.
Et bien,
jour tordu et tout tourné, et bien, jour lancé, plus loin encore, et ailleurs.
18 Août 2015.
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