jeudi 22 octobre 2020

A savourer.

En raccourci, une forfaiture, une voile retendue sur l'onde et les yeux, je te tiens, et tu tournes, et tu grandis encore, force méconnue et touche oubliée, le cœur en harmonie, penché sur la barque, dérobe et se tait, et ne finit ni jour, ni heure, je suis, j'en suis perdu, au raccord, raccourci, sans tenue, tenu sur le côté,

tout tourne et te rappelle la vie rompue et les heures infinies, tout tourne et te recommence, au danger, à la vie, heure sans fin, absence de toujours, je te vois et tu trembles comme, comme, esclave à la chaîne, animal perdu attrapé et fourbu, tu tires et retiens un temps, encore, encore court, une ferveur, une effusion,

tout tourne et recommence, une effusion, tout ici est fulgurance, temps trop court sur le sentier à perdre, un air de vin, une sérénade, et tu viens, y viens-tu, à la fenêtre, aux oubliettes, au regard perdu, les yeux en larmes tu es fouillé et tristement tu te déplaces, tu vas, tu viens, et sans cesse cela avance, agace,

et perds-moi dans les coins, ordonne et ordonne un tout petit chaos, une émotion sincère, courte, et si courte, et trop, je te tiens et tu avances dans un regard, pour un sourire mouillé, une image sur le devant, et jaune, et rouge, l'on dit au revoir, nous ne serons plus ni à l'un ni à l'autre, une vie perdue de souvenirs,

déplacé, tu trembles et tu avances, et tu cherches encore ce qui demeure et compte, ce qui est grand et te console, les taches sur la peau et du rose de ladre, et du clair, tout passe au travers du tamis, et le vent, et tout ici, reste frivole, je te tiens, je te dois et tu me cernes encore au bout du bout, et encore,

à l'échancrure, encore, poitrine ignorée et surface comprise, je te tiens et tu menaces, et sous la joue le poids de la chaussure, cœur en fête et œil changeant, je te tourne et tu m'ignores, et toujours pour toujours, je te tiens et tu imprimes ton pied sur ma joue, et ta saveur, et tu es pour toujours à savourer,

encore poitrine ignorée et ventre sans fêlure, je te tiens et je te recommence, et ceci encore, et ici tout bas, je n'en ai pas encore, ni assez, ni trop, je retourne et j'explore, et par fragments et tournure posée, je te tiens et je défie encore, et encore le temps toujours plus compté, je te rappelle à ma vie rompue,

aux heures infinies, tout tourne et te recommence, au danger, à la vie, heure sans fin et absence de toujours, je te vois et tu trembles, tremblé-je comme, comme, esclave à la chaîne.

18 juillet 2019.

2 commentaires:

  1. A savourer en
    7 haïkus approximatifs

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    La barque revient
    une voile sur l’onde
    cœur en harmonie

    __

    La vie est rompue
    comme chaîne d’esclave
    animal perdu

    __

    Tout recommence
    temps trop court sur le sentier
    les yeux en larmes

    __

    Tout petit chaos
    dans un sourire mouillé
    souvenirs d’hier

    __

    Douce demeure
    comme une consolation
    le vent frivole

    __

    Poitrine du jour
    la vie est une saveur
    le cœur en fête

    __

    Le temps est compté
    aux heures d’éternité
    la chaîne brisée



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