vendredi 30 octobre 2020

Une éraflure. ( Et du rocher)

Ô, on arrose, j'arrose, et lève-toi, éveille et dispose, la vie sauvage, le ciel en feu, la bouche sèche, je tremble et tu accables, ô, tôt, trop levé, confiance enlevée, je te tourne et tu me combats, j'en suis, ici, et ici pour longtemps à compter le poids de l'eau, le poids du temps et des erreurs, une éraflure, et loin,

loin dans le temps, la main levée, le corps tranquillement épuisé, tout se relève et las rien ne compte, j'en suis, encore tout se relève, rien ne se comprends, je suis et d'ici et ailleurs, et en souvenir, et au bout du voyage, d'Asie et d'Afrique, les ibis et les aigrettes, les grues en retour, et la chambre pâle, allons,

j'allais, nous y étions et des chemins et quelques perfidies, je suis ici et j'allais, et tout était certain, nos mains nous ont mené sur les chemins de la meilleure des chansons, et bonne et douce, et du ciel enflammé et des ardeurs tout tombe, le feu et les cailloux, le fer et les braises, du ciel remonté, des ardeurs vives,

vives, eau bouillie et cœurs en poudre, je suis sur ce rocher et je crie encore laissez moi, laissez moi mourir, une fleur, une larme, des lames sous le pied et des épines dans la peau insensible, grasses et succulentes et couvertes d'épines, dans la peau insensible, dans le cœur arraché et cette éraflure, peau sensible,

insensiblement tourmentée, et tenue et griffée, je suis ici et d'ici le cœur coule, du sang et des larmes et des efforts, le muscle est tendu, du pied et des orteils la peau est griffée, je suis ici et de larmes tout je baigne, sur le devant et au pendant les éclats de pierres et de feu, le fer est enfoncé, la fane d'herbe sèche,

je tourne, je tourne, tournons et je déplace d'un coin à l'autre l'espérance, sol protégé, cœur éclaté et des ennemis, sous les feuilles, venus ici se retrouver et retirer leurs noms entre, entre, deux pierres, tout a soufflé, tout a grandi, tout est mûr et bientôt tout sèche, je suis ici et ici, on arrose, j'arrose, éveille, éveille,

lève-toi, et dispose, la vie sauvage, le ciel en feu, la bouche sèche, je tremble et tu accables, ô, tôt, trop levé, confiance enlevée.

23 juillet 2019.

2 commentaires:

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  2. La vie au loin, une éraflure. Le ciel est un flambeau, une torche sur l’eau. Les corps sont sur la rive, nus et fatigués. Les oiseaux sont revenus de leurs lointaines contrées. Une douce chanson glisse sur le chemin, caillou au cœur et fleur dans la main. Le ciel est une braise, un baiser de feu. Il anime les âmes, sèche les larmes des corps épuisés.

    Sur le sentier qui mène à la mer, les épines sont des lames. Les rochers sont à fleur d’eau. Les cœurs en morceaux. Les corps lacérés. Tout est poussière.

    Sous les feuilles, l’espérance entre deux pierres. Un souffle. Un éveil. La vie, une étincelle.

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