samedi 31 octobre 2020

Et du rocher.

Ah, laisse moi, et du rocher et de la rive, contemplons, contemplons, je suis ici et d'ici m'y retrouve, et je dis, et tu sers, les outils, je suis à la fermeture et je reprends le va pour venir, et le viens venant, va et viens, et retourne du ciel et des cailloux et de sinistres repentirs, tu tournes et tu défais, et les outils et le temps

clair à l'entrée, il fera, il sera et tout au clair, et tout au temps, il fait chaud et on accumule les hésitations, je suis ici et je cherche, et tout ensemble je comprends, et tout ensemble j'espère, aucun pas, rien n'avance, tu tournes sur toi, tu ne lève pas les yeux, on est accablé et sans force, du doigt je te commande,

la vie venue, le cœur abattu, je ferme et je reprends et j'escalade enfin, enfin le bord du chemin, talus fleuri et remords tendres, nous y étions, et couchés dans la nuit, sans rien autour, sans rien comprendre des erreurs et du flot de larmes débordés, je te tiens et tu me décommandes, et je ne revois plus, ni la jeunesse,

ni la force, tout après, et bien plus tard nous, sommes sans avenir et le futur ne compte, compte-t-il, j'en suis encore à un peu de regret je cherche et je trouve la vie perdue, les cœurs ignorés, la bouche ouverte, nous sommes passés à un autre âge, à un retour, tu vois le ciel, feu du soir, de colloques en promenades,

ta main tient-elle dans la mienne, et nous ne rions plus, et plus rien n'est en force, ni les regards, ni les genoux, tout est à perdre et rien n'avance, je suis ici, et seul, et déjà dans le retour, souvenirs, laisse moi, et du rocher et de la rive, contemplons, contemplons.

24 juillet 2019.

1 commentaire:


  1. Sur la rive le rocher et les prémices du temps. Contemplons le ciel sur son île dépliée. Clairs sont les yeux de la persévérance. La vie est là, son cœur est une opale, sa chair se fit verbe. Sur le chemin fleuri chante la voix des anges. À leur bouche une larme, un pleur revenu d’une jeunesse en larmes. Le futur n’est pas loin, il a la bouche ouverte, il avale les âges et évoque le passé en un colloque sentimental. Les rires se sont tus, "l’espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir"*.

    Souvenirs, souvenirs, que voulez-vous ?


    * Verlaine



    https://www.youtube.com/watch?v=4JQYuylR5ew

    RépondreSupprimer