dimanche 4 octobre 2020

Et se.

I

Il ne trouve plus ce qu’il a ouvert, les yeux perdus, les mots oubliés, le désir distrait et la bouche sans fond, je suis ici et d’ici aveuglé, je voudrais, je voudrais, est-ce possible, je voudrais, au compte des années, on pense, la passion endormie, œuvres oubliées, cœurs ralentis, sans rien dire

et pour ne rien comprendre, je tourne et je noie ces yeux dans le brouillard, tout ici est encore, encore facile, et je viens au bout du quai, voir les bateaux, et mesurer la côte, les yeux éblouis, la bouche ouverte, aurais-je, aurais-je le temps encore de mesurer aussi ma force, à tout, ma force

ici pour joindre un genou à l’autre directement, sans trembler, pour dire, pour comprendre, pour atteindre et le but et la rive, je suis toujours à un premier visage, et du voyage fait, et des erreurs oubliées, tout ici est recommandé, les trahisons, les doutes, et un plus, plus, plus un, sans nombre,

nombreux les échecs, je suis toujours à ce premier visage, et les uns et les autre sont, ils sont toujours bien plus usés, je cherche l’enfant qui fut, toujours il reste, il reste et un peu de temps et beaucoup d’espace, les voiles sont levées, la brise va, la brise va, tout ici, tout, encore d’ici, souffler,

encore d’ici, et encore, encore et plus, et et plus encore grand, à dire les voiles, les bateaux, la rive toujours proche, et les rêves, les rêves lointains, du loin au loin, de l’oubli à la vie, la mer toujours, toujours avance, je serai et nous irons dans le chemin le plus long, que dure, encore,

dure encore la vie, sans repos, les voiles tremblent, la brise souffle, vent tournant, le retour est incertain, raisons perdues, la nuit et le jour, de branches en branches, tout est tordu, de larmes en sanglots, je tombe, tombe, rien ne remue, les uns tournent, les autres sans rien pour quelque chose,

en moins de temps, plus d’espace, la vie se retire, et se, les yeux perdus, il ne trouve plus ce qu’il a ouvert,

II

et pour prendre, reprenons, on tourne, on dévie, on se bouscule, et se tout au long du jour, des heures, semaines, mois et années, une vie, tu tires un fil et vient encore, encore un panier plein et de fruits et de fleurs, on oublierait les branches, on dit et rien, et tout, et tout au tout recommence,

panier ouvert, cœur tendu du dos de la main à la semelle, je suis tenu et je reviens, et tout en haut, et tout encore, encore tu traînes et tu vois, les fleurs, les fruits, panier ouvert, la anse te cisaille, et regards pénétrants, et rires fous, et encore, encore tout, des forces, tout est donné le souffle puissant,

on a oublié et le vent et le sol, le silence est imposé, je tourne et je te vois, tu tiens encore, encore, il est revenu, et tout au tout est accolé, entendre, prendre refaire et chercher, on évite encore, car en trop il se défait, il se menace, il se tient, et se, revenu et allongé, il plongerait, il te bougerait,

océan d’amertume et de regrets, il a oublié et tout meurt aux alentours, tout est posé et tout se devine, et se, et se, et plus, apprendre, attendre, entendre, et surtout, surtout recommencer, ce qui est ouvert tourne dans le ciel.

21 Août 2017.

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