mercredi 14 octobre 2020

Mesures anciennes.

Entendre encore, coller, décoller, poser, tout encore et encore prendre et reprendre de l'infini en impressions, de connaissances en volontés, tu reprends et tu inondes le monde de cailloux et d'incertitudes, au temps des délices, en avant des décisions, je charge et je te charge, de loin en loin, échos, d'échos en échos je te conduis et tu commences, redire et faire, sans trembler poser et construire pierre sur pierre et grain à grain, je te noie et tu inondes le ciel et les étoiles, et tout encore, et quand même, le matin chargé la pluie chemine, tout revient de vagues en vagues et de traces en chemin piétinés, je te revois pour entendre encore, coller, décoller, poser, et tout, encore et encore, prendre et reprendre de l'infini en impressions, de connaissances en volontés, tu reprends et redis, je pose et je charge les épaules aux épaules, et la poitrine lasse, tout est encore, encore, alourdi tout te gratte et tu recommences ici, vieille chair un peu lasse, mais ligne claire et sensible, sensiblement tu imagines une histoire sans fin et sans début, la jeunesse, la jeunesse, et seulement, le mouvement est compris pour l'éternité, j'y suis, j'y viens et je te charge corps supposé, ensemble inventé, tu te retiens et tu pèses le poids terrible des cœurs oubliés, tout est encore à la dérive, prendre sans trembler le temps de retrouver les traces oubliées, au chemin piétinées, tu te retournes et tu te lances, chemin paisible et sans talus, broussailles oubliées, donne, je te prends, tu pèses du poids de feuilles mortes, de terres perdues, de sables entassés, tu te retournes et tu enjambes les planches déposées, tu retournes à demain, dire et supposer, je supporte,  je traîne le poids d'égale farine, de mesures anciennes, un doigt, un dé à coudre, une main, une poignée, un cent, un sac, une palme, une coudée, sans trembler, la terre est ronde, d'un temps où, temps où tout fut plat, et platement tu retournais d'une lieue, d'un supplice, et pilori, et fouets oubliés, je te donne et tu soupires, tout du ciel te rends un peu jaloux, un peu blême, un peu perdu, mesures anciennes, tout sous le boisseau, tout oublié sur la rive, le fleuve coule encore et je retiens la vie entre les doigts et le souffle, goutte à goutte, je suis tenu, je suis perdu, je râcle et je fonde,  le retour et une absence, tout du ciel est à dire et à peser, entendre, entendre, entendre encore, coller, décoller, poser et tout, encore et encore prendre et reprendre, de l'infini, de connaissances en volontés, tu reprends le chemin et tu tiens à la route de lieux en lieux, de mesures en mesures, de pieds en pieds, et de peurs vers la fin de tout, et de chaque, et tu te donnes, et tu remplis des sacs, des sacs d'évidences et de certitudes, le brouillard est levé, et gros comme une noix, et tout tendu, gros comme une noisette, grain de riz, et soupçon, et larme, et un  peu trop simple, un peu, tu te retournes au lointain, un peu, un peu, et du riz et des cailloux, et un sac de pommes pour le couteau, entendre encore, coller, décoller, poser, et tout encore, et encore prendre, et reprendre de l'infini en impressions, de connaissances en volontés, tu reprends et une lame sous la peau, et une larme,

à jamais insoupçonnable.

31 octobre 2019.

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