jeudi 8 octobre 2020

Sortons de la chanson.

Pour qui parler, et je parlerai bien sûr, en avant, pour moi-même et je pense, il n’est pas interdit de penser, à certain, à certain, sortons la chanson, sortons les incertitudes, les guerres et le coin du feu, incertitudes et délices, tout ici pense, et d’ici à reculons, on se défend, je pense,

et j’y repense, guerres et coin de feu et des chansons, et pour certain, certain, dire la guerre sans dire les soldats, et penser encore à, des instruments et de grandes mains, tu y es et nous aussi sommes, en avance, pour qui parler, et parlerai-je, il est temps de penser et de te croire,

les mains sur les cordes et la bouche ouverte, l’air passe, tu souffles et recommences, je pense, je pense à certain et tu te tais sur le nom du soldat, les uns y montent et le reste descends et tous ensemble passent et repassent, chacun vient, chacun va, et au détour, les yeux fermés, on pense,

encore, autre chose, autre temps, et sur mon cœur, je sais bien quel est le pouvoir de tes yeux, histoire, histoire ancienne et raison perdue, tout est à perdre, un seul regard est suffisant, de toi tout tient et je m’enchante, la raison va déraisonnant, en cercles rompus, je tournerai, je tournerai, encore,

pour tout seul reconnaître, un seul regard de toi fait ma raison défaillir, ma constance affaiblir, les mains sur le cœur et la bouche ouverte, l’air passe, tu souffles et recommences, et seul un œil déraisonne ma constance, et tout ici, tout d’ici je récupère et tu reviens de si loin, le cœur seulement tordu,

et la bouche ouverte, pour que, pour que passe l’air et naisse l’avenir, il fleurira et tout ici grandira, j’irai, nous irons, de folles incertitudes au passé, tu te retournes et nous voyons, nous voyons, dos tournés et pied au sol, l’effort, la chaleur, la volonté, j’embrasse, j’embrasse et tu contiens,

œil bancal, bouche amère, je tourne et tu viens sur le devant, quand tout commence, ils passent et repassent et aussi montent et descendent, et les gens, si braves, et les voiles et passager sous la pluie, ton naufrage est bien proche, pour qui parler, et je parlerai bien sûr, en avant et pour moi-même,

simple, simplement, tu t’accroches au bois, au bois dans l’assemblée des eaux, et tournent et te noient les remous et la mer en fureur, et pour en sortir, tu sortira et tu criera, et jamais, et toujours, au ciel, au vent, aux montagnes, au vent, tout te souffle et tu recommences, sortons de la chanson,

sortons des incertitudes, les guerres, le coin du feu, incertitudes et délices, tout ici pense à reculons, et d’ici on se défend, câbles et filins, cela monte et tu respires, bouche ouverte et encore, encore, on chante et on recommence, je pense et j’y repense, guerres et coin de feu et les chansons,

et pour certain, à certain, dire la guerre sans dire les soldats, et penser à, encore des instruments et de grandes mains, tu y es et nous aussi sommes, et tu te tais sur le nom du soldat, pour qui parler et parlerai-je, en avance, et sur mon cœur, je sais ton pouvoir, œil qui me regarde, et ouvert

et noir, bien noir et ouvert, chacun vient, chacun va et tout ici et d’ici est si drôle, si simple et simplement, je pense et encore, encore, pour moi-même, je pense à certain et tu te tais, chacun vient, chacun va, et au détour, les yeux fermés, on passe encore, autre chose, autre temps, histoire,

question sans réponse, et pour qui parler, et je parlerai bien sûr, en avant et pour moi-même.

24 Août 2017.

1 commentaire:


  1. Sortons de la chanson
    en un caviar d’âge

    __

    je parlerai
    de nous aussi
    la bouche ouverte

    je sais
    l’ histoire ancienne
    en cercles rompus
    mains sur le cœur

    le cœur seulement

    il fleurira
    de folles incertitudes

    passager sous la pluie

    la mer en fureur
    tu recommences
    bouche ouverte
    sur mon cœur

    autre temps
    sans réponse


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