vendredi 16 octobre 2020

Tout oublier.

Et quitter un pays où tout chante, et plait, la raison et le temps, le reste et son supplice, tout roule et retourne et se défait, au combat on recommence, splendeur et quotidien, pain tendu et herbes sèches, je te retourne et tu reviens, comprends et combats, et tout de tout tu penses, bras écartés, cœurs enlacés,

revenus et oubliés, aux grilles et aux portes, et vertes, en suspensions, les plantes grimpent, tout de tout retombe, splendeurs et voluptés, ressources et temps passé, du haut vers encore, et un peu plus, toujours, en y songeant, faiblesse et retenue, je te venge et tu me comprends, tout, splendeur et lenteur,

au tout pour mémoire, je parle et tu reviens, et surtout, surtout tu reposes, aux pieds, la mémoire, je ferme et tu retiens, surtout du tout au tout, et du calme à la raison, aux affaires incomprises, je suis ici, et tout ici de cette terre, de ces mémoires, je ferme et tu retiens, encore, j'avance, je suis ici et je referme,

œil collé, un œil, un écart, une espérance, je te rejoins et tout te ferme, il y a encore et encore, des yeux, à ouvrir, le ciel, le ciel pour l'hiver, y passent et une à une les cigognes, enfin tout au tout retourne, je suis ici, tu commences, cœur oublié, vie abandonnée, je ferme et tu commences et retournes, et ne te déçois,

assis au tas et sur le sac, le sac et la toile, charme, charmé et la charmante chose, tu te quittes et tu te retournes, ah, quitter un pays, et roses et fleurs et tout à dire, je te cherche et j'appelle, nous y sommes, sommes-nous, tout tient, tout retient, la splendeur et la mer et les jours en partage, qu'il fait bon voir,

sans peur tout oublier et tout comprendre, regarder, la charge, les échos, les ombres sont elles heureuses, sommes nous présents, et tout du ciel y tourne et recommence, j'en suis encore et silencieusement, silencieusement au tout début, à la première pierre, au premier regard, aux choses embarquées, bagages,

poids et espérances, je te joins et unis et cœur ouvert, penché tout est en flammes, tout est cerné les splendeurs, je tourne et je te joins, surement et fermement, je tourne et recommence, on y penche, on y tourne, les oiseaux, vivre et tout revivre, mémoire claire et pierres affutées, et les cœurs environnés,

tout au tout te berce et te contrôle, cerné de chaleur et de mystère, ne rien en dire et tout en faire, et voir, et entendre et tout ici recommencer, je ferme et tu comprends, abandonné dans la joie et la chaleur, je ferme et tu comprends, et tout de tout te retient, certitude, et attaché, et séparé d'un mot encore, et encore,

je te vois et j'appelle, ô nuit, ô cœur, rendez-moi, rendez-moi la ferveur et la splendeur, je tourne et tu attaches, et tu comprends, et je commence, la volonté, les heures calmes et tu as oublié le combat, les alarmes, je suis ici, je suis cela, je ferme et tu entends d'un pas sur l'autre, espère encore, sans peur aucune,

par la joie affermi, je tourne et je te vois et espère encore et encore sans fin sans peur, tout d'un regard et tout au silence mené.

12 juillet 2019.

1 commentaire:

  1. Tout oublier
    en 9 haïkus approximatifs

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    Quitter la raison
    un combat au quotidien
    cœur écartelé

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    Oubliées aux grilles
    des voluptés suspendues
    plantes des splendeurs

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    Calme et raison
    parler à la mémoire
    des incomprises

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    Une espérance
    yeux ouverts au ciel d’hiver
    vie abandonnée

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    Charmantes roses
    fleurs à la mer écloses
    la douce chose

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    Sans peur de l’oubli
    les ombres sont heureuses
    et silencieuses

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    Cœur ouvert et nu
    les oiseaux sont en flammes
    mémoire claire

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    Cerner le mystère
    dans la joie d’un mot d’amour
    dire la chaleur

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    Ferveur de la nuit
    le calme est un combat
    sans peur du silence


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