mardi 27 octobre 2020

Tu me tiens. ( Et du rocher)

On en serait encore et encore, à dire tout cela pour rire un peu et se connaître, je suis, tu es, et tout ici nous cercle et nous attend, je suis, tu es, et plus, et plus, la vie nous imagine et le regard nous crée, je suis ton nom, tu es sur mon épaule, et le calme, et le loin, et tout du ciel remonte, on chante, on reçoit,

on tire, à comprendre, encore et encore, des bords pour l'avenir, des ruades pour le crépuscule, je contre, je contre, et tu me tiens, et toujours pour toujours tu détournes les yeux, le sourire en dessous, les voix enracinées, les paupières tendues, je suis, tu es, et nous en sommes à un crépuscule, je te tiens,

et je te dois, et tu me tournes, je recommence des choses et des gestes, et des mains tendues, tout en avant tout, en chemin, je suis sur le rebord, je tourne, et je confie le reste du monde entre les cœurs et les bijoux, entre le dire et ce qui profite, je cherche, je cherche et tout, demain reviendra, sur les épaules,

et sur le dos, le flanc offert, la bouche bée, je suis encore et encore, à deviner ce qui viendra, les clairs matins, le soleil heureux, la route à l‘ombre, et tout au chaud, et tout au temps, je te compte et tu me perds, je suis sur le chemin et je regarde, les bords sont envahis, et herbes et passions, tout en promenant,

tout en regardant, nous sommes encore et encore, au temps du renouveau, et tout tourne, et je retourne, tu me tiens et je te cherche, et j'oublie, la peau est lisse, et ensemble nous soignons, et ensemble nous demeurons au temps suspendu, à l'eau, à la fraicheur, je suis ici et pour longtemps le souffle est incarné,

regarde la vie, osera-t-on, la vie, la lumière, tu te tais, tu recommences, la vie, la lumière, au jour venu, au jour compté, au souffle déposé, un jour nouveau, un grand retour, la vie, la vie à vol d'oiseau, tout est comparé, la vie, la lumière, les jours et les nuits, tout est réglé, tout est tenu, de l'ordre sorti, encore,

il reste le désordre, la vie ensemble, le chemin, la route à l‘ombre, on y est, on y tient, ensemble où les eaux sont réunies, il reste encore et encore à comprendre le reste, la vie, lumière et en cœur, et en joie, je tourne et tu retournes, et devant, au possible, il semble, et se contient, il, où est-il, il reste, reste-t-il,

je conduis, tout ici encore et encore échappe, et retourne, la vie en vie, la lumière, les jours et les nuits, il se contente, il se remet, et de tout encore et encore, il retourne et défie la force et la rage, la rumeur et le souffle, tout ici est posé, tout ici recommence, le temps soutenu, la lumière, la chaleur, et la pluie,

tout encore et encore, pose et dépose le fardeau, le dos, les épaules, je suis ici, je suis tenu, on commence à comprendre, à retourner un mot pour un autre, et l'éclat, tout dure et commence, on en serait encore et encore à dire tout cela pour rire un peu, et se connaître encore et encore, au temps du renouveau,

tourne, je retourne, tu me tiens et je te cherche.

21 juillet 2019.

1 commentaire:



  1. Tu me tiens
    pour rire encore un peu
    dans le cercle imaginaire
    d’un regard retrouvé

    épaule contre épaule
    jusqu’au crépuscule
    yeux tournés enracinés
    dans des paupières de papier

    mains tendues vers l’ailleurs
    chemins des jours perdus
    cœurs soufflés au bord
    du monde

    la bouche ouverte
    d’un matin clair
    sous le drap des sacrifices
    et l’ombre rousse

    tout renaît à nouveau
    le temps est lisse
    comme peau sous le manteau
    fraicheur de l’eau

    la vie en pleine lumière
    jour venu et revenu comme l’oiseau
    la nuit le jour le jour la nuit
    tout est ajusté

    le désordre est en chemin
    dans l’ombre des ornières
    où les eaux sont partagées
    et les cœurs dépouillés

    tu me tiens dans lumière
    des nuits sans lune et sans oubli
    rumeur et souffle de la pluie
    la vie est un défi

    épaule contre épaule
    oublions le fardeau des mots
    pour rire encore un peu
    au temps du renouveau



    RépondreSupprimer