vendredi 30 octobre 2020

Une fin de semaine pour Maria Dolores, retour, tu me tiens.

Tu me tiens
pour rire encore un peu
dans le cercle imaginaire
d’un regard retrouvé

épaule contre épaule
jusqu’au crépuscule
yeux tournés enracinés
dans des paupières de papier

mains tendues vers l’ailleurs
chemins des jours perdus
cœurs soufflés au bord
du monde

la bouche ouverte
d’un matin clair
sous le drap des sacrifices
et l’ombre rousse

tout renaît à nouveau
le temps est lisse
comme peau sous le manteau
fraicheur de l’eau

la vie en pleine lumière
jour venu et revenu comme l’oiseau
la nuit le jour le jour la nuit
tout est ajusté

le désordre est en chemin
dans l’ombre des ornières
où les eaux sont partagées
et les cœurs dépouillés

tu me tiens dans lumière
des nuits sans lune et sans oubli
rumeur et souffle de la pluie
la vie est un défi

épaule contre épaule
oublions le fardeau des mots
pour rire encore un peu
au temps du renouveau


Maria Dolores Cano, 27 octobre 2020 à 10:52. ici.

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