Tu me tiens
pour rire encore un peu
dans le cercle imaginaire
d’un regard retrouvé
épaule contre épaule
jusqu’au crépuscule
yeux tournés enracinés
dans des paupières de papier
mains tendues vers l’ailleurs
chemins des jours perdus
cœurs soufflés au bord
du monde
la bouche ouverte
d’un matin clair
sous le drap des sacrifices
et l’ombre rousse
tout renaît à nouveau
le temps est lisse
comme peau sous le manteau
fraicheur de l’eau
la vie en pleine lumière
jour venu et revenu comme l’oiseau
la nuit le jour le jour la nuit
tout est ajusté
le désordre est en chemin
dans l’ombre des ornières
où les eaux sont partagées
et les cœurs dépouillés
tu me tiens dans lumière
des nuits sans lune et sans oubli
rumeur et souffle de la pluie
la vie est un défi
épaule contre épaule
oublions le fardeau des mots
pour rire encore un peu
au temps du renouveau
Maria Dolores Cano, 27 octobre 2020 à 10:52. ici.
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