mercredi 28 octobre 2020

Pour deux.

Au long, au long des routes, au gré, au gré, des flots, des routes et des flots, la vie te cherche et te consacre, certitudes et rencontres, tu cherches et tu trouves des yeux ouverts au long des routes, au gré des flots, tu te cherches et tu trouves des habitudes, et le sommeil coupé, yeux ravis, cœurs incertains, tournés

retournés et fenêtre ouverte, et au long, et au gré, le souffle dans la nuit, la chair qui te refuse, et la peine immense, et le courage assombri, tu tournes et tu appelles, cœur démonté, mâchoire vive, les dents au creux, au creux, et du drap et de la peau, tu te concentres, et tu entrouvres le cœur encore, espoir déplacé,

pour te dire et te confondre, et pour encore te revoir, tu prends, tu tiens et tu t'enchantes, et commences, tu retournes les yeux ouverts, la bouche grande, tu tournes et retournes et tu erres, il fait nuit, il faut encore supporter le frais et le repos, fureur encore, feu et torche, pour retenir au passage, le grain, la peau,

les fleurs et les cailloux, seul souriant, et encore tu rentres, et tu tournes au drap, à l'inconnu, les nuits si longues, seulement tu étais ici, à deux pourtant, sombre, sombre retour, tu plonges seul à la nuit noire, le crépuscule est pour deux, et nuit, les rêves te projettent, tu retiens et tu tranches, tu es ici, pour longtemps,

en avant, la nuit te porte et le matin enfin, enfin est pour deux, tu te retournes et tu comptes les yeux ouverts, la bouche émue, le cœur en morceaux et la voix qui tranche, il faut, il faut et comprendre, et vouloir, le monde la nuit se penche sur toi seul, il est ouvert, tu tournes encore, et tu cherches, y sont-ils, encore,

les oiseaux au ciel, une branche et des feuilles, et la raison pour éclairer, qui plante cet arbre et pour qui chantent les oiseaux, il ferment, et au regard, aux oreilles, ils posent et recommencent du rêve, de la nuit, et seul, et seul au matin partagé, je te cherche et tu me trouves, et bientôt, tu viendras, seulement,

je vais, je vais comprendre, il est revenu et raconte le voyage solitaire, les yeux ouverts à la nuit, le grand drapeau, l'âme ravie, les erreurs et les cris, tu cherches et tu me noies, j'arrête ici, j'arrête encore, tu me tiens et tu me donnes, et contre, contre le reste du monde, il faut trancher et composer tout poser,

dans l'instant éternel, dans l'incertitude, tout est à conclure, et tout de tout il reste à dire, je reviens d'une nuit et j'étais seul, au long, au long des routes, au gré, au gré, des flots, des routes et des flots, la vie te cherche et te consacre, le souffle dans la nuit, la chair qui te refuse et la peine immense, le courage,

à l‘ombre les oiseaux, au ciel une branche et des feuilles, en avant la nuit te portes et le matin enfin, enfin est pour deux, tu te retournes et tu comptes, les yeux ouverts, la bouche émue, le cœur en morceaux, la voix qui tranche, pour te dire et te confondre et pour encore te revoir, tu prends, tu tiens, tu commences,

et t'enchantes et tu retournes les yeux ouverts, la bouche grande, tu tournes et retournes et tu erres.

22 juillet 2019.

1 commentaire:



  1. Au gré des flots
    sommeil flottant
    le cœur ravi
    le souffle court
    sur la peau nue
    cœur défait
    au creux du lit

    la nuit égraine
    la lune ronde
    la nuit si longue
    la lune blonde

    matin de pain
    pour les amants
    la bouche émue
    cœur en lambeaux
    la voix venue
    du fond des eaux

    oiseaux du ciel
    arbres fleuris
    rêve aux oreilles
    du paradis

    je vais __ tu viens
    d’un long voyage en solitaire
    l’âme ravie
    le cœur tranché
    la chair meurtrie

    la nuit ___ le jour
    le matin court sur le chemin
    les yeux ouverts
    la bouche en feu
    le cœur heureux



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