mardi 8 décembre 2020

Au cœur.

Ah, et percevoir et commenter, sans comprendre, sans trembler et aussi, aussi connaître et défaire, y suis-je, en suis-je, destin tragique, cœur oublié et tout, ici, et d'ici et ailleurs, est fantastique et sans être, il faut, il faut, toujours comprendre, toujours suivre, et ne rien dire et ne rien donner, être et être et enfoncer,

encore un bâton au cœur de la terre, sol traversé, genoux blessés, cœur contraint, j'arrive, j'arrive, tu reviens et tout ensemble, tout ensemble nous attend et nous forme, cœur détruit et à détruire, tu tiens et tu conseilles et secret et silence, et longuement, longuement, je te cherche et tu appelles, sommes-nous,

en sommes-nous, et du temps et du massacre, en quatre et au comble, quatorze et quarante, tu te tournes et tu comptes, quatre, quatorze, quarante une telle, telle quantité, tu te tiens et tu recommences et tu composes un chemin, nous sommes, nous sommes, au bord, au bord du chemin et des îles, bord,

tout est tendu et tout est compris, je tiens, tu tiens et tu recommences, saveur complète, splendeur et fortune, tu y es, tu y retournes, et tu te donnes cœur blessé au plus courant, et quatre et quatorze et quarante, tu cherches, tu cherches, et tout, de tout, enfin ouvert, et du temps et des comptes, tu te fournis,

et tu avances enfin, enfin tu recommences, cœur exploité, destin conclus, tu y es pour l'éternité, lame au fourreau et plaies et bosses, et charme enfin, tout te dis et tu ignores, et quatre et quatorze et quarante, avec la fin pour justifier, pour étendre et pour rendre, et te rendre, et fermer et conquérir, et tendre, et ensemble,

croire l'avenir est là, les yeux ouverts, tout est possible, tout penche et tout ici, ici, te cherche, avec si, avec rien et plus encore, de la distance et les mains pleines, et tout au ciel, tout est recommencé, tout en précision, tout en toiles tendues, j'en suis à la rencontre, j'en suis à la dérive, je cherche et je trouve, trouvé-je,

je suis ici, et encore tout ici, et tout encore, des mains, des arbres, des forêts, de la joie pour dire tout, la joie qui consume et qui enrichit, je suis ici et d'ici je te donne du sentiment et des raisons, fil de soie et chansons, encore, encore tout avance, la beauté et le silence au cœur établis, et cœur arrière, je suis, je suis,

et je te donne, et je t'attends, et sur le devant, et cœur, et jardin, et bassins confondus, et jets d'eau, tout est clair et tout commence, je tourne et je deviens et tu inondes les pavés et tu rayes et tu chantes, joie sans partage et raison dite, je tourne et tu deviens, et sans fin tu corriges les voix au fond du cœur,

le chant dans l'aventure, les cœurs émus, le silence mouillé, les eaux séparées, l'air clair et la bouche ouverte, tu cherches au creux du temps la racine, les raisons, les bousculades, tu es, tu pars et tu retournes, et tu te bats contre, contre ce qui est soleil, ce qui temps, ce qui est incompréhensible, je tourne, je tourne,

je tiens et je me souviens, nous y étions de l'aube au crépuscule, à percevoir et commenter, sans rien comprendre, sans trembler, et aussi, aussi connaître et défaire, y suis-je, en suis-je, destin tragique, cœur oublié, et tout ici, et d'ici, ailleurs est fantastique, être il faut, il faut, toujours comprendre, toujours suivre,

et ne rien dire et ne rien donner, être et être, et enfoncer encore un bâton au cœur de la terre.

19 août 2019.

2 commentaires:

  1. Sans comprendre, un tremblement, un destin fantastique. Un cœur en chamade au cœur du secret. Chemin composé au bord du silence, le cœur de la terre, les îles incomprises. Et tout recommence dans le sablier. Cœur érudit, destin inédit.



    L’avenir en marche, yeux des possibles et mains en calice au ciel éternel. Le fil est ténu, la toile tendue. La beauté sous les arbres du jour revenu. Cœur en silence, jardin de l’extase. "La gerbe épanouie, en mille fleurs, met ses couleurs, tombe comme une pluie"* la joie des cœurs.

    Silence ému des eaux partagées et des cœurs mouillés. Dans l’air limpide la bouche prend racine au chant de la terre. Soleil des étoiles à l’aube du jour venu, destin fantastique, le cœur de la terre.


    * c. Baudelaire

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